LE TOUR DE L'EUROPE DU NORD ► YAWRON

L’idée originelle de ce road trip est la suivante : prouver que le voyage longue durée en moto A2, seul et en complète autonomie est possible.

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Six mois avant le road trip, (janvier 2018) je me motive contre le gré de mon père et lance le projet YAWRON (Norvège en anglais et à l’envers) avec la recherche de sponsors, sélection des équipements, préparation du road book,…

Pour rappel, je n’avais jamais fait de road trip de cette envergure. Je n’avais pas beaucoup d’argent (fin d’études supérieures) mais une envie incontrôlable d’aventures sans date de fin.

Le projet avance. J’ai la moto parfaite. La fameuse CB500F de 2014 et une sacoche de selle SW MOTECH.

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A deux mois du départ, je me crashe avec cette moto. Verdict : la moto déclarée économiquement irréparable et mon genou droit faisant la taille du plus gros cèpe que tu n’as jamais vu.

Je me retrouve face au dilemme suivant : finaliser mes études, obtenir le diplôme, me remettre en jambe, régler les sujets assurances et trouver une nouvelle moto.

Bon, si je te raconte tout ça, c’est pour te rappeler que la vie est courte et qu’il faut toujours profiter de l’instant présent.

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Avoir cet objectif de partir à l’aventure m’a beaucoup aidé à faire face à cette situation. Diplôme obtenu, jambe flambant neuve et nouvelle moto : BMW F 800 ST de 2006.

Là, tu vas me dire, c’est pas une A2. Et bien, tu as raison. Pas le choix, les sponsors en moins et pas beaucoup de budget, c’était la moto la plus pratique et disponible pour ce moment précis. Rien ne doit m’arrêter dans ce projet.

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Arrive le premier jour du road trip (début août 2018) : direction Amsterdam, RAS à part quelques coupures moteurs intempestifs... c’est pas grave, continuons.

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2eme jour : l''objectif est d'arriver coûte que coûte en Norvège. Départ d’Amsterdam à 7 h, pour 1150 km, une béquille centrale en moins déboulonnée sur l’autobahn, bloqué pendant 3 heures à Hambourg pour réparer la moto et 3 heures de ferry plus tard, j’arrive à Larvik au sud de la Norvège à 2 h du mat. Sympathique mésaventure dès le 2ème jour. Entre nous, le pétage de câble a ce moment là est nécessaire.

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Et là, récompense ultime dès le 3ème jour : les fjords du Sud ainsi que les routes qui les serpentent sont incroyables. Rencontre avec Tore et sa compagne. Nous roulons ensemble une des plus belles routes du Sud : le Lysebotn FV500. Il me propose même de dormir chez lui dans les prochains jours. J’accepte. Vue magnifique sur la mer depuis sa cabane de pêcheur rouge. Autre route magnifique : la F258 en direction de Oppstryn.

Plusieurs jours à traverser le Sud pour atteindre Trondheim.

Et là, rebelotte, les joints spy me lâchent. Heureusement, un garagiste peut me réparer le tout dès le lendemain. J’accepte. Bon, la Norvège est connue pour être très chère. La facture est annoncée à 6000 NOK soit 800€. Sur un budget initial de 2000€, ça pique.

On reprend la route direction les Îles Lofoten, mon Eldorado. Nous sommes le week-end du 15 août. Je décide de me reposer quelques jours là-bas pour pêcher, randonner et me reposer.

Je reprends la route et à la station service, je fais le plein et je m’apprête à régler en caisse. Carte refusée. Je ne comprends pas. Sur mon compte en banque, le plafond est atteint : 4000 €. Je me dis : impossible avec mes 2000 € de budget. C’était les pré autorisations des stations services qui avaient saturé mon plafond bancaire, incroyable. Je t’évite les détails mais 2 heures après plusieurs rencontres, négociations avec les locaux pour échanger des euros en nok, j’aperçois des cyclistes en Quechua, sauvé. Je découvre alors les cartes des néobanques. Je peux reprendre la route.

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Le reste du voyage en Norvège se passe bien, roulant du matin au soir grâce au soleil de minuit, j’atteins le Cap Nord, mythique. Là se présentent 2 options, continuer en Russie (ce n’était pas au programme mais sachant que je n’avais pas de date de fin..) ou bien redescendre par la Finlande et les Pays Baltes. Le 2nd choix paraît plus raisonnable.

Rencontre avec des locaux lettons à minuit sur un spot de bivouac dans les forêts proches de Riga. Nous avons fait la fête jusqu’au petit matin.

Autre rencontre ce matin là avec un autre voyageur découvert sur Instagram, The Crazy Beard. Nous avons passé la journée à découvrir Riga avec un local qui l’hébergeait.

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Et là, quelqu’un m’appelle. C’est un recruteur qui me propose de travailler début septembre sur Paris. Sachant que je n’ai plus beaucoup de budget, j’accepte son offre et lui indique ma situation (géographique). Il comprend et en rigole tout en me disant : à dans 2 semaines !

Changement de programme, je décide de faire 4000 km en passant par la Pologne, la Tchéquie, l’Autriche, l’Italie et la Suisse : objectif petites routes et cols de montagnes. Sympathique programme pour conclure.

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J’arrive un jour en avance sur la région parisienne. Changement de tenue oblige, je remarque qu’il met impossible de mettre le dernier bouton de ma chemise. C’est marrant ce que génère 12500 km à moto en 1 mois. Ça fait prendre 2 tailles de cou.

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Bref, je pourrais t’en parler encore des heures mais ça, je te laisse le soin de me contacter (via les réseaux sous mon pseudo) si tu veux en savoir plus.

Le bonheur n’est réel que lorsqu’il est partagé.

Et dans chaque aventure, il y a des mésaventures. Ça rend vivant.

Ride safe