LACS ITALIENS ET DOLOMITES - 2.100 km - France, Italie, Suisse ► Etienne

Depuis Grenoble, direction le Lac Majeur

• Distance : 370 KM

• Difficulté : 2/5

• Route/autoroute

• Les affaires presque prêtes de la veille, petit check de la moto, on oublie toujours quelque chose.  Départ vers 9h direction Briançon. On traverse la vallée de la Romanche, qui bien qu’un peu hostile, se découvre vite après Bourg d’Oisans.  Direction le Col du Lautaret où l'on récupère pour quelques kilomètres la RGA (Route des Grandes Alpes). 

  Petite pause à Briançon pour acheter des sandwichs. On essaie de pique-niquer le midi pour ne pas trop perdre de temps.

• Passage de la frontière par le Col du Montgenèvre, on mange puis direction Susa. Naïvement je me dis que nous allons prendre le temps par la route, mais au bout d’1h je craque déjà, en Italie les limitations de vitesse dépassent rarement les 60km/h. Sous un bon 30°, on décide de prendre l’autoroute jusqu’au Lac Majeur « Lago Maggiore ». Il n’y a pas grand chose à voir mais c’est une étape incontournable.

• Je découvre par la même occasion que les Pirelli Rallye STR que j’ai montés font un bruit de fou et vibrent sur l’autoroute. Surpris car je connaissais déjà ces pneumatiques sur une autre machine. Un problème de fabrication sûrement car je ferai rééquilibrer la roue dans un garage le lendemain ce qui na rien changé mais qui m’a couté tout de même 40€ « non non je vous démonte la roue ne vous inquiétez pas » la prochaine fois je la démonte moi sur le parking.
  

• En arrivant au Lac Majeur, on cherche un camping. Toujours très organisés (ironie) on finit par trouver un camping, sans plus, mais l’emplacement est plat et à l’ombre. On ne fera pas de chichis pour ce soir là, on plante la tente, trempe les pieds dans le lac et direction Stresa, le St Trop du lac Majeur pour chercher à manger. Finalement on finit dans un petit resto en rentrant sur les bords du lac pour déguster des pâtes au pesto.
  

Direction le Lac de Côme

• Distance : 125 KM

• Difficulté : 2/5

• Route

• On commence la journée par les rives du Lac Majeur, jusqu’à l’église Santa Caterina del Sasso. Cet hermitage est situé en promontoire du lac, mais l’accès est payant, 5€ qu’on n’avait pas anticipé. On préfère prendre un croissant et un café dans le bar d’en face, ça nous aura permis de faire une petite pause. On reprend la route direction Varese où on mange un bon burger au restaurant Ripoli La Griglieria plutôt pas mal. Puis on reprend la route direction la ville de Côme et son lac.
  

• En arrivant au Lac de Côme, il fait assez chaud, 34°, on pose la moto et on se promène un peu dans la ville. La chaleur nous fait assez vite reprendre la route en direction de Bellagio, la ville qui se situe à la pointe centrale du lac. La route est assez petite et fréquentée, il faut prendre son temps mais les paysages qui se dégagent sont très jolis. Bellagio (et non bellaciao) est quasiment 100% piétonne et on y circule uniquement dans le sens horaire.

• A moto, pas besoin de chercher à se garer, on trouve facilement de la place à l’entrée du centre de la ville sur des stationnements prévus pour les motos. Petite bière en terrasse avec une glace. On profite de la vue qui est magnifique. Les falaises qui se jettent dans le lac forment une ambiance particulière.
  

• On repart vers le camping dans les terres au dessus de Bellagio, Camping Madonna del Ghisallo avec un bar agréable. Bière de fin de journée avec vue sur le lac. On est les seuls en tente dans un emplacement gigantesque au milieu de la forêt. Impeccable. Nous n’avions rien prévu pour manger, donc on reprend la moto en direction de la pizzeria Ristorente Magrej pour prendre deux pizzas à emporter. Attachées avec un tendeur sur le porte-paquet, on file au camping pour déguster notre pizza avec la vue lac 🥰
  

Du lac de Côme aux portes du Stelvio en passant par la Suisse

• Distance : 240 KM

• Difficulté : 2/5

• Route de montagne

• Départ du camping, on décide de prendre la route qui longe le lac en passant par Lecco. On en profitera pour prendre le petit déjeuner. On remonte alors les rives lac qui nous laissent découvrir à chaque virage un paysage magnifique. D’un côté les montagnes qui se jettent directement dans l’eau, de l’autre les hydravions qui survolent la scène et viennent se poser directement sur le lac. En quittant cette zone le mercure a sacrément monté. On s’arrête prendre de quoi manger dans une épicerie et on file direction les montagnes suisses pour manger au frais. On en profite pour passer les téléphones en mode avion en ayant téléchargé les cartes GPS avant, nous serons tranquilles.

• La route entre le lac de Côme et la Suisse n’est pas très passionnante, mais au passage de la frontière, le changement est flagrant, on entre dans les Alpes et de quelle manière ! Après les multiples traversées de zones urbaines, nous voilà plongés dans la campagne suisse et ses champs tondus comme des pelouses de golf. La suite,  jusqu’au camping sera vraiment top. Nous avons gardé le col du Stelvio pour le lendemain pour éviter d’y passer deux fois, puis aussi parce que j’ai fait une petite erreur d’itinéraire. Il est cela dit possible de rejoindre directement le col du Stelvio sans passer par le village de Stelvio. Je n’ai pas inclus cette partie dans la trace car je n’y suis pas passé.

• L’arrivée au Camping Trafoi est un peu particulière, la personne gérant le camping est assez…lunaire mais tout se déroule comme prévu. Nous avons un emplacement à l’entrée du camping avec une vue sur le glacier d’Ortles. La petite supérette avec des bières fraiches et un paquet de chips auront raison de nous. Nous irons manger des pastas excellentes et gnocchis maison dans un hôtel restaurant non loin du camping: le Gallia

Direction les Dolomites

• Distance : 225 KM

• Difficulté : 2/5

• Route de montagne

• Réveil 8h, la nuit à été fraîche au pied du Stelvio mais une belle journée nous attend. Grand soleil, on replie la tente en même temps que nos voisins d’emplacement qui roulent en 1250 GS tout équipé. Le duel BMW/KTM se fait même dans la course à replier le campement. Victoire pour l’Autriche! On finit par enfourcher la grande 1290 super Adventure R pour débuter le Stelvio directement sans échauffement 😅

• La montée par les célèbres épingles avec une moto chargée de plus de 400 kg se fait bien mais attention de ne pas être trop optimiste. Le passager en tant que copilote de rallye prend du sens: « attention, bus dans 2 épingles ». Pas déçu, le Stelvio n’est pas célèbre pour rien. Peut-être pas la plus belle route que j’ai faite à moto mais ça valait le coup d’aller vérifier par soi-même.
  

• On repart du Stelvio par la « valle delle messi ». La brume du matin crée une super ambiance, la route est étroite mais le paysage est waouh! On change pas une équipe qui gagne, on mange un sandwich au bord de l’eau, puis on repart après une bonne pause. On traverse des immensités de champs de pommiers sur des routes sympathiques qui serpentent. Grosse chaleur à Bolzano, nous traversons la ville et empruntons un tunnel assez long. À la sortie, changement de paysage, on commence à apercevoir les Dolomites et on a hâte!
  

• On fait un arrêt au célèbre lac de Karersee « Lago di Carezza » premier « way point » de notre Dolomites Tour. Parking payant alors, forcément, on essaie de se garer sur le coté du chemin, mais on se fait vite rattraper par la patrouille. On finira par payer les 2€ de parking pour marcher 20 min autour de ce lac aux couleurs magnifiques et aux pieds des montagnes morcelées de la région. Plus que 20 min pour rejoindre l’hôtel. Pas de camping dans les Dolomites, on prend du repos dans un super hôtel à Pozza di Fassa. Un petit tour à pied dans la ville qui est plutôt sympa.
  

Une pause s’impose : randonnée dans les Dolomites

• Distance : 10 KM

• Difficulté : 1/5

• Urbain

• Un jour à ne pas considérer si tu ne voyages que pour la moto. Le temps est beau, le ciel est bleu, la moto sortira de l’hôtel mais pas pour très longtemps. Aujourd’hui c’est rando. Les Dolomites sont avant tout un des berceaux de l’escalade et de la via ferrata. On voulait absolument voir de plus près ces montagnes majestueuses. 

• La meilleure manière pour ça c’est d’enfiler ses baskets et de partir randonner. On part non loin de l’hôtel pour prendre un téléphérique à 52 € (pour deux aller/retour 🥵) pour se rapprocher des sommets : direction Ciampedie.  Après 6 heures de marche, 22 km 1000 m de dénivelé positif, notre journée off de repos s’est transformée en une bonne marche qui nous fera apprécier le jacuzzi de l’hôtel (la chance).

Boucle à moto dans les Dolomites depuis Pozza di Fassa

• Distance : 290 KM

• Difficulté : 2/5

• Route de montagne

• Bon, la rando c’est bien mais on est aussi venus pour faire le tour de l'une des plus belles régions du monde à moto. Départ pas trop tard de l’hôtel avec une moto sans bagage (YES) pour une bonne boucle de 300 km passant par quelques lieux les plus emblématiques des Dolomites.

• Première étape: Church St.John en passant par des routes magiques notamment le Passo Gardena qui est magnifique. Pas d’illusion, l’accès à cette petite chapelle est payant (4€ par personne pour traverser un champ et prendre sa photo). À refaire j’aurais passé mon chemin. C’est emblématique mais on n’en verra pas plus qu’une photo sur Google. C’est mon avis.

• Deuxième étape: Lago di Braies un lac emblématique, touristique aussi forcément. Comme indiqué dans les tips de notre voyage. Pense à réserver ta place de parking ici si tu viens en saison car elle obligatoire pour accéder au lac. C’est 25€ dont 15€ qui te permettront de manger un bout ou boire un coup aux snacks présents sur le site. Quoi qu’il en soit, le tour du lac fait 3/4 km (1h de marche environ) et ça fait une bonne coupure pour la journée. Le paysage est toujours incroyable.

• Troisième et dernière étape: Cadini de misurina. Un endroit perché sur un surplomb qui domine une chaîne de montagnes somptueuses. Bien connu des réseaux sociaux, ce site est assez fréquenté et c’est un peu la queue pour prendre sa photo. L’accès se fait par une marche de 4 km avec un peu de dénivelé. Rien d’insurmontable et surtout cela permet d’obtenir une vue magnifique sur les Tre Cime, sûrement le massif le plus emblématique des Dolomites. La chance nous sourit : on a notre photo sur le surplomb. Avant nous, un père et sa fille pas vraiment équipés pour se promener en montagne et un couple avec un drone. Le monsieur a l’air très stressé avec son drone, il explique discrètement à ma copine qu’il s’apprête à demander sa femme en mariage. Courageux, sa femme ne se doute de rien, je lui demande même de nous prendre en photo pour qu’il ait plus le temps de filmer. On ne connaîtra pas la réponse car l’orage arrive très vite.

• On rentre à la moto au pas de course pour éviter la pluie, la foudre tombe sur la ligne du refuge à 50m de nous (gros coup de flippe). On se jette dans les habits de pluie et on prend la route. Il reste 90 km, une bonne rincée qui ne dure pas laisse la place à un soleil sortant des nuages, waouh c’est juste magnifique. Le retour passe très vite même si la faim nous guette. Un conseil, passe manger chez Da Michele Pozza c’est rapide, pas cher, et excellent.

Au revoir les Dolomites, direction le lac de Garde et le lac d’Iseo

• Distance : 273 KM

• Difficulté : 2/5

• Route/autoroute

• Difficile de concurrencer une journée comme celle de la veille, des souvenirs plein la tête on quitte les Dolomites direction le lac de Garde. La route se fait bien, elle est sympa malgré quelques portions un peu longues dans les zones urbaines. On ne fait pas trop de pause jusqu’au midi où on finit par s’arrêter à Malcesine. On gare la moto et 20 minutes plus tard grosse averse de 30 min qui mouille intégralement nos vestes posées sur la moto qui était garée sous un appentis avec l’eau qui se déverse sur la moto (oups). 

• On repart en tee shirt après avoir mangé et fait un petit tour de la ville qui est plutôt sympa. Les vestes accrochées sur le sac pour qu’elles sèchent un peu. Direction le lac d’Iseo pour trouver un camping pour dormir. On décide de prendre l’autoroute pour gagner un peu de temps. On trouve un camping que je ne conseillerai pas. On plante la tente au milieu de quelques caravanes délabrées qui semblent ne pas avoir bougées depuis 50 ans. On se fait livrer une pizza et on essaie de dormir malgré la musique du bar un peu forte car la journée qui nous attend le lendemain n’est pas un cadeau.

Retour à Grenoble par le Mont Cenis et la Croix de Fer

• Distance : 480 KM

• Difficulté : 2/5

• Route de montagne/Autoroute

• Nous prenons la route assez tôt pour enchaîner les 250 km d’autoroute jusqu’à Susa. On croise sur la route un italien en moto Guzzi en complète galère de bagages. C’est son premier road trip moto et son équipement n'est pas vraiment adapté.  Je lui donne un coup de main pour sangler ses sacs de sport emballés de sacs poubelles. 

• On quitte l’autoroute (enfin) on peut retirer les bouchons d’oreille et attaquer la montée vers le lac du Mont Cenis. Un petit joyau mauriennais que je connais bien. On en profite pour manger à l’auberge du Malamot (que je conseille) une spécialité savoyarde pour faire passer les 10 petits °C au col. Les gérants sont très gentils et habitués des motos. 

• Descente de la vallée de la Maurienne avec une remontée un peu sportive vers le col de la Croix de Fer pour éviter l'orage. Nous devions dormir à St Jean de Maurienne mais les orages annoncés nous motivent à prendre la route pour rentrer retrouver la maison. Le col de la Croix de fer est toujours incroyable en fin de journée. Soulagés d’arriver vers 19h après une grosse journée de moto.

• Pour conclure, nous avons passé 8 jours incroyables à moto avec tout de même une grosse moyenne quotidienne en enlevant le jour off.  C’est un roadtrip accessible qui demande tout de même un peu d’expérience dans les routes de montagne avec une moto chargée. Merci d’avoir pris le temps le lire notre périple. À bientôt peut-être sur la route!