ROAD TRIP EN SLOVÈNIE, VIA L'ITALIE L'AUTRICHE ET LA SUISSE ► Delphine

Toulon (France, Var)- Eygliers (France, Hautes Alpes)

• Distance : 270 KM

• Difficulté : 1/5

• Route

• C'est le départ.

  Moto chargée, plein fait la veille et... première galère. Mon support téléphone, avec prise USB pour la charge, a visiblement décidé de m’embêter. Direction un de mes magasins préférés. Le modèle ne se fait plus et je n'ai pas le temps d'envisager de tout changer avec montage d'une prise USB indépendante. Hyper sympa, le vendeur (après essai de démontage) m'a fourni un gros élastique afin de tenir mon téléphone (qui est aussi mon GPS avec l'application L... R... ) et me voilà partie avec 2 heures de retard.

  Bon, je suis seule et il fait beau, alors je profite des belles routes de la région PACA.

  Je finis les 40 derniers kilomètres sous un orage ce qui m'a permis de découvrir/vérifier que les protections contre la pluie fournies avec mes sacoches cavalières... ne servent pas à grand chose. N'ayant pas roulé mes vêtements dans des poches imperméables de type "sac de congélation", ma chambre d'hôtel se retrouve transformée en séchoir.

  Cela ne douche absolument pas mon plaisir.

• Hôtel sympa à Eygliers avec parking moto couvert et sécurisé.
  
  

Eygliers-Carisio (Italie)

• Distance : 230 KM

• Difficulté : 2/5

• Route

• Traversée des Alpes par le col de Montgenèvre (1850 m), mes premières épingles à cheveux. Une route sympa et de beaux paysages. Italie me voilà.

  C'est surtout une étape de roulage, mon objectif étant le lac de Côme.

  Prise par le paysage, j'ai zappé l'achat de poches de congélation en France et puis, il faisait un temps acceptable.

Cariso-Lac de Côme (Italie)

• Distance : 210 KM

• Difficulté : 1/5

• Route

• Mon trajet me faisait passer le long du lac d'Orta, du lac Majeur et du lac de Côme avec une boucle par la Suisse.

  Tout était parfait avant l'arrivée en Suisse.

  Non, ce n'est pas la faute des suisses, ils n'y sont vraiment pour rien, mais la météo avait décidé de me contrarier... Dès la frontière passée, les premières gouttes sont tombées, le temps de passer ma tenue de pluie et de recouvrir les sacoches cavalières (en priant que cela protège un peu les vêtements) et me voilà sous mon deuxième orage de ce road trip. J'ai laissé tomber les arrêts photos.

  La pluie m'a accompagnée jusqu'à mon arrivée au Lac de Côme... et mes vêtements étaient bons pour une séance séchage.

  Finalement, c'est un excellent road trip ! :-)

Lac de Côme (Italie)

• Distance : 80 KM

• Difficulté : 2/5

• Route (dont une partie en galets)

• Le premier jour : pluie.

  J'ai donc laissé tomber mon programme moto du tour complet du lac (160 km) et je suis partie me promener et visiter à pied.

  Bien évidemment, je n'avais aucun parapluie, donc me voilà habillée avec ma veste de pluie moto et... le bonnet de douche, fourni par l'hôtel, pour me protéger. Le casque n'aurait pas été très pratique.

  J'avais fière allure !

• 2 ème jour : le temps est nettement meilleur.

  Je pensais faire un 3/4 de tour du lac avec une traversée en ferry.

  Me voilà partie avec une première étape à l'abbaye cistercienne de Piona. Surprise ! Une route en galets de 2 km environ se présente. C'est génial. J'ai le sourire jusqu'aux oreilles et à l'arrivée le point de vue est magnifique. Vive la moto !

  Je pensais prendre le ferry à Varenne. Bien évidemment, n'ayant pas réservé et, au vu de la file d'attente, j'ai changé mon fusil d'épaule et j'ai pris une autre direction : le château de Vizio.

  Le hasard fait bien les choses. Outre une montée digne de certains cols, la visite doit être faite. Ne la loupez pas !

  J'ai mis une note 2/5 du fait de la route en galets et de la montée vers le château.

  Il est certain que je reviendrai dans cette région, je n'ai fait qu’effleurer ses charmes.

Lac de Côme-lac de Garde (Italie)

• Distance : 220 KM

• Difficulté : 1/5

• Route

• Direction le lac de Garde.

  Une longue partie de routes sans grand intérêt et mon premier col, le "Passe Crocedomini" à 1895 mètres sous un temps gris et froid. 50 km de virages et de montagnes. Splendide.

  Descente vers la chaleur du lac de Garde, je ne regrette pas l'achat de ma veste toutes saisons. Pour la petite histoire, mes 2 road trips en France avaient été réalisés en juillet et j'étais partie avec un blouson d'été. En vu de celui-ci, je ne me voyais pas partir avec ma veste d'hiver (qui de toute façon était en fin de vie) et un blouson d'été. Après je ne sais combien d'essais, j'ai trouvé une veste toutes saisons très pratique avec doublure thermique amovible et ouvertures multiples qui m'a permis de gérer les différences de températures entre les vallées et les cols. Objectivement, le seul moment où j'ai regretté mon blouson d'été a été ma dernière étape dans la chaleur du Var.

• Surtout, n'allez pas dans cet hôtel, porte de la salle de bain cassée, idem pour la porte de la douche, petit déjeuner... très bof. 

  Par contre, faites un arrêt au Bar Rododenro Via Italia, 79 (c'est la SS39), 23031 Aprica SO. Un super accueil avec un parking. Surtout, même si vous ne voulez qu'un café (ce qui était mon cas) acceptez la "dolce" faite maison, elle est délicieuse.

Lac de Garde-Maniago (Italie)

• Distance : 254 KM

• Difficulté : 1/5

• Route

• Traversée d'une (toute) petite partie des Dolomites.

  Des paysages magnifiques et le bonheur d'être en moto et de pouvoir s'arrêter dans des endroits magiques comme celui au bord d'une rivière pour me rafraichir.

  Quelques nouvelles de mon support téléphone, je suis sûre que vous y pensiez. Non, il ne s'est pas réparé seul. L’élastique fourni à mon départ présentant de nets signes de fatigues, j'ai réussi à trouver des élastiques basiques pour le bureau. Après un bon tressage multicolore, que je vais réaliser régulièrement, mon téléphone tient bien et reste disponible pour les multiples arrêts photos.

  Maniago est une petite ville sympa, mais sans grand intérêt.

Maniago-Lac de Bohinj (Slovénie)

• Distance : 211 KM

• Difficulté : 2/5

• Route

• Ne loupez surtout pas la route SR552 entre Maniago et Villa Santina. La route est peu fréquentée, sauvage et il ne faut pas manquer les virages qui descendent vers la rivière Tagliamento, c'est sublime !

  L'arrivée en Slovénie avec le massif du Triglav sur votre droite est splendide ainsi que les bords du lac de Bled. Par contre, évitez le tour du lac par l'est (comme sur ma trace GPX), les bouchons sont nombreux. Heureusement les slovènes sont généralement sympas et se serrent facilement sur leur droite. Je vous conseille plutôt de choisir le tour du lac par l'ouest, une route moins fréquentée avec de beaux points de vue.

• Vous trouverez de nombreux points de chute (hôtels, gites, camping) dans la région qui est très touristique.

  Personnellement, j'avais choisi cet hôtel. Un très bon accueil, bon resto, une chambre très bien, un parking privé, mais non sécurisé.

Autour du lac de Bohinj 1/3 (Slovénie)

• Distance : 131 KM

• Difficulté : 1/5

• Route

• 1er jour :

  Initialement, j'avais prévu d'aller visiter les cascades de Pericnik. Ce fût un échec. En effet, l'entrée est verrouillée par une barrière à lecture de plaques et interdite aux motos (et accessoirement aux camping cars), mais non aux cars de touristes... C'est, visiblement, assez fréquent en Slovénie (voir mon expérience de la fin de la journée).

  Par contre, il ne faut surtout pas manquer les routes suivantes : au départ du lac de Bohinj, prendre la 633 (elle débute au pont du lac), puis prendre la 905 avant Jereka et enfin la 907 à Krnica (vous avez la trace GPX). Vous traverserez la forêt (aux odeurs de résine) via la route des alpages, puis vous aurez des vues sublimes sur le massif du Triglav. Au retour, je suis passée par la route à l'ouest du lac de Bled, vous y trouverez de beaux points de vue et pourrez vous arrêter au bord d'une plage avec restaurants et... parking motos. Si, si !

• Ne désespérant pas de voir une cascade réputée, je suis allée en rentrant l'après-midi à la cascade de Savica. Une très belle cascade avec une montée par un sentier forestier escarpé, elle mérite la visite et les efforts.

  La petite histoire est celle-ci :

  Comme la cascade du matin, une barrière à lecture de plaques bloque l'entrée du parking. Seul un passage pour les piétons est présent. J'ai hésité à passer par là, mais rien n'indiquait la possibilité de passer par là avec la moto. Là, je commençais à voir rouge !

  Je n'étais pas contre le fait de payer, mais refuser l'entrée aux motos... 

  
  Oh, surprise, un emplacement gravillonné est disponible (aucune gène pour la circulation, d'autant que le parking de la cascade est dans un cul de sac, ni pour les voitures, ni pour les cyclistes, ni pour les piétons) et une moto y est stationnée. Aucun panneau d'interdiction de stationner n'est présent. Et voilà ma Gladius garée. En route pour la cascade !

• Au retour, toute à ma joie de ma balade et une halte au bar pour me désaltérer avec un Cockta (un Coca local, mais supérieur en goût), je retrouve ma belle avec... un PV de stationnement collé à mon réservoir ! 200 €, réduit à 100 € si payé sous 8 jours.

  J'envisageais de le traiter par le mépris, mais, après une longue discussion avec le service juridique de mon assurance, je me suis résolue à payer... 

Autour du lac de Bohinj 2/3 (Slovénie)

• Distance : 93 KM

• Difficulté : 1/5

• Route (et marche)

• 2 ème jour :

  Les gorges de Vintgar, une (très) longue balade pédestre à ne surtout pas manquer.

  Malgré une grande affluence, vous n'avez pas l'impression d'être dans la foule. Des départs, avec des quotas de personnes, sont prévus tous les 1/4 d'heure environ. Un parking moto est présent près de l'entrée.

  Pensez bien à réserver votre billet à l'avance sur le site des gorges ainsi vous serez sûrs de votre heure d'entrée autorisée. Bien respecter votre heure d'entrée : impossible avant et, certainement, après (j'avoue ne pas avoir fait le test).

  C'est sublime.

  De plus, si vous logez près du lac de Bohinj, vous reprendrez la route des alpages et son charme forestier (voir la journée précédente).

  Vous pouvez, ensuite, flâner à Bled ou près du lac de Bohinj (à mon avis, un peu moins touristique et tout aussi beau) et louer un bateau.

Autour du lac de Bohinj 3/3 (Slovénie)

• Distance : 60 KM

• Difficulté : 1/5

• Route (et marche)

• 3 ème jour :

  Initialement, j'avais prévu d'aller visiter Velika Planina, mais en ce 3ème et dernier jour à Bohinj, alors que j'allais attaquer les cols les jours suivants, j'ai choisi une journée avec peu de moto et j'ai bien fait !

  Je suis allée faire une (longue, du moins pour moi qui n'adore pas les marches en montagne) balade pour découvrir Uskovnica où l'on trouve des maisons typiques en bois. Certainement en moins grand nombre qu'à Velika, mais je ne regrette pas mon choix. Quel bonheur de manger mon sandwich et faire un brin de sieste à l'ombre d'un arbre face à une petite église en bois avec le bruit des cloches des vaches. 

• Depuis Bohinj, on prend la route des alpages (hé oui, toujours cette route !). Je résume la 633, puis prendre la 905 avant Jereka et la 906 à Krnica et non la 907 de mon trajet du 1er jour. Vous arrivez à une caserne militaire et un centre de biathlon. Face à la caserne un grand parking payant (rien n'est dit pour les motos, aussi méfiance... ), mais juste avant la caserne vous avez un grand parking en bord de route dont une partie est réservée aux militaires, mais une autre est libre d'accès et de stationnement. J'y ai laissé ma moto et je n'ai eu aucune verbalisation !!! :-)
  Le chemin est très bien balisé, suivez les panneaux "Uskonivca".
  Pour les plus courageux, vous avez plusieurs chemins de randonnée partant du parking.

  A Uskovnica vous trouverez un refuge qui fait bar, resto et chambres d'hôtes.

Lac de Bohinj-Mauthen (Autriche)

• Distance : 206 KM

• Difficulté : 1/5

• Route

• Journée de roulage avec de beaux paysages.

  Je vais passer 2 nuits à Mauthen car j'ai 2 cols prévus dans le secteur.

  Je conseille l'hôtel Bierhotel Loncium & Privatbrauerei.
  Un parking moto couvert et fermé. Un très beau cadre, chambres très bien et restaurant avec grande terrasse ombrée. La propriétaire parle un français excellent.

Col Passe di Stalle (Autriche)

• Distance : 201 KM

• Difficulté : 3/5

• Route

• Vous le connaissez ce col, vous en avez déjà vu des vidéos avec son feu rouge et son compte à rebours. Ce col avec un temps limité pour le passer, toutes les motos démarrant en premier avant les voitures.

  J'avais choisi la version "montée" que je trouve plus plaisante, dans l'autre sens, le feu rouge est en haut, au niveau du col. Vous trouverez en fin de présentation, une vidéo de toute la montée avec le feu rouge !).

  C'est grisant et fabuleux, c'est vraiment à faire.

  La route de Mauthen à la frontière Italienne est magnifique ainsi que la SP42 dans la vallée en direction du Passo di Stalle.

  A savoir, un restaurant est présent juste face au feu rouge ainsi vous pouvez programmer un arrêt repas ou boisson en attendant le moment de s'équiper.

  J'ai mis une note 3/5, non que la montée soit difficile, mais cela peut être stressant pour certain(e)s de se retrouver au milieu de tant de motards qui ne pensent qu'à rouler et à enrouler les virages !

• J'allais oublier : n'hésitez surtout pas de remonter la file de voitures pour vous mettre avec les motards juste devant le feu rouge !

La route du Großglockner (Autriche)

• Distance : 142 KM

• Difficulté : 2/5

• Route

• Je ne voulais pas manquer cette route (route avec le plus haut col routier des Alpes en Autriche) et la vue du glacier (tant qu'il existe... ) malgré le côté payant de la route, 35 € quand même (on peut réserver à l'avance son passage).

  Que dire ? C'est une route magnifique, les points de vue sont sublimes (et les arrêts pour les motos sont nombreux et bien mieux placés que ceux pour les voitures).

  Vraiment, une route à faire.

  De plus, pour atteindre la portion la plus haute, vous aurez environ 1 km de route pavée pour rejoindre le point le plus élevé.

  Pour la petite histoire, installez-vous sur la terrasse du bar-restaurant de l'Edelweiss-Spitze (2572 m) en vue de la webcam (elle surplombe la terrasse). Restez-y un moment et vos amis pourront vérifier en quasi direct que vous étiez bien présente (vous pouvez remonter le temps et vous y revoir, j'ai testé et j'y suis). :-)

Piesendorf-Parcines (Italie)

• Distance : 260 KM

• Difficulté : 2/5

• Route

• Ah, quelle journée ! La galère !

  Matin pluvieux, tenue de pluie obligatoire, moto chargée et... elle ne démarre pas. Tous les voyants sont bons. La rue était en pente devant l'hôtel et je me suis lancée en seconde en poussette. Elle démarre.

  Objectivement, je n'en menais pas large. Je me suis dit que je trouverai peut-être un garagiste avant d'être obligée d'interrompre, voire arrêter, mon road trip.

  Me voilà partie, je ne me rappelais plus mon tracé, j'ai fait confiance à mon GPS et me voilà dans la montagne, des routes magnifiques, une route de montagne pour 1 voiture, pas plus, la pluie, la brume, des paysages splendides, des vaches couchées sur la route. Bref, surtout ne pas m'arrêter et refaire une poussette alors que je n'ai quasiment croisé personne (1 voiture et 1 motard) sur 50 km...

• Je redescends dans la vallée et trouve une station essence accolée à un garage auto. Contrôle de la batterie OK. On me donne l'adresse d'un garage moto à 40 km. Impossible de démarrer. Heureusement 2 motards hollandais se sont arrêtés, je les ai interpellés et ils ont acceptés de me pousser.

  Garage moto : hyper sympa, moto démontée. Il ne trouve pas, coût : 10 € qu'il ne voulait pas. Il me montre comment la démarrer en shuntant je ne sais quels contacts sous la selle et il m'envoie à Innsbruck chez le concessionnaire Suzuki (heureusement, c'est sur ma route). Pas de chance, nous sommes lundi et ils sont fermés.

  Il est 14h00, le petit déjeuner est loin et j'ai encore 3 à 4 heures de route... 

  Vive internet ! Je trouve un garage moto ouvert le lundi.

  Hyper sympa, vive l'esprit motard !

  Il arrête son travail et s'occupe de moi, ou plutôt de ma Gladius. Plus d'une heure à chercher et finalement il trouve ; c'est le contact au niveau de la poignée d'embrayage et il en a un en stock. Coût : 50 €

• Et me voilà repartie, le sourire aux lèvres. Merci à lui, mon road trip peut continuer.

  J'avais oublié que j'avais un col prévu (ce n'était pas ma journée, j'aurais peut-être dû rester au lit). :-(

  Non, ce fut génial. Le Passe Giovo, une vue à 360°, presque personne. Au sommet, 2 trikes et moi. Vent très frais, temps gris, mais qu'il était beau ce col !

  Et la descente, sublime.

  L'arrivée mérite quelques explications. J'avais réservé une chambre dans une maison d'hôtes, mais n'avais absolument pas vérifié le lieu et j'avais dû rentrer de mauvaises coordonnées GPS. Bref, me voilà à 20h00 en train de chercher en vain. Un habitant est venu me voir et m'a indiqué où se trouvait la maison en me montrant un point tout en haut de la montagne ! Et me voilà partie pour plus de 8 km de route escarpée vers un nid d'aigle... Une vue imprenable sur la vallée.

  Bref, journée de galère, journée de roadtrip, journée géniale.

Le Stelvio (Italie)

• Distance : 188 KM

• Difficulté : 4/5

• Route

• Qui n'a rêvé de monter le Stelvio ?

  Tout(e) motard(e) en rêve, n'est-ce pas ?

  Alors, oui, c'est génial d'enchaîner tous ces virages (je l'ai fait dans le sens Merano-Suisse). Oui, je suis contente de l'avoir fait. Oui.

  Par contre, comment dire ? ce n'est pas un col, c'est la RN7, à l'époque des départs en vacances dans les années 1970, avec des c... (je reste polie) qui se croient sur une piste.

  Bref, vous devez avoir des yeux partout, devant, sur les côtés, derrière (voire dessus ?). Vous devez gérer les cyclistes, bien on gère et puis, ils sont plus fragiles que vous, les voitures (surtout celles qui descendent, les autres, vous arrivez à les doubler), les cars et... les autres motards, ceux qui ne connaissent pas les trajectoires de sécurité, ceux qui vous doublent en vous frôlant alors que vous avez ralenti car 3 cyclistes sont devant vous dans une épingle à cheveux et qu'une voiture arrive en descendant... C'est du vécu

  Sans compter l'aspect boutiques à touristes à profusion au sommet.

• Alors, oui, je suis contente de l'avoir fait en une seule traite, en ne posant pas un seul pied, en maîtrisant le stop and go, mais, sérieusement, il y a de nombreux autres cols nettement plus plaisants, avec des virages et d'aussi beaux paysages et moins "bord de mer touristique".

  Le reste de la journée m'a fait traverser une petite partie de la Suisse en route vers le Col de St Gothard.

  Une simple anecdote, j'ai passé un col à plus de 2000 m, après St Moritz sans m'en rendre compte ou presque. Seul le froid, la neige sur les côtés, quelques virages et un panneau m'ont permis de le réaliser

  Je mets un 4/5 pour la difficulté, un peu pour la succession d'épingles à cheveux, mais surtout pour le reste. Je déconseille à un débutant d'y aller.

• J'ai fait ma halte du soir dans un tout petit hôtel perdu dans la montagne. Très bon accueil, un parking non sécurisé, mais vu l'environnement je ne pense pas qu'il faille s'inquiéter.

Le col de San Bernardino et le col de Saint Gothard (Suisse)

• Distance : 207 KM

• Difficulté : 3/5

• Route (pavée)

• Une belle journée en vue.

  De belles routes et en premier lieu le col de San Bernardino.

  La route est magnifique, le col est fabuleux. Arrêtez-vous au sommet et profitez du spectacle !

  Pour moi, c'est un des plus beaux que j'ai vus avec le col de Giovo.

  Ensuite, le col de St Gothard, bien sûr.

  Tout(e) motard(e) préfèrera emprunter la route pavée dite la "tremola vecchia" (la vieille tremblante).

  Je conseille de le passer dans le sens que j'ai pris, soit d'Airolo vers Hospental.

  C'est une expérience inoubliable, bien supérieure au Stelvio, n'en déplaise à certains.

  Le sommet n'a rien d'exceptionnel, il est décevant même .

  Par contre, ne faites pas comme beaucoup qui prennent de suite la route "normale". En effet, vous avez encore une portion pavée dans la descente avec un magnifique paysage. Il serait dommage de la manquer. Elle se trouve sur votre droite quand vous allez quitter le parking, avant de rejoindre la route principale.

  Un 3/5 du fait des pavés.

• Halte du soir dans une pension très agréable avec une belle terrasse sur l'arrière dans le petit village d'Hospental. Parking sur la voie publique gratuit (ce que j'ai choisi au vu de la tranquillité des lieux) ou parking sécurisé payant.

Mes derniers grands cols (Suisse)

• Distance : 255 KM

• Difficulté : 3/5

• Route

• Non, ce n'est pas la dernière étape, mais la fin de mon expérience d'enchainer plusieurs grands cols à plus de 2000 mètres.

  Aujourd'hui, je commence par le Furkapass. Un très beau col, les paysages sont toujours aussi magnifiques (je réalise que c'est ce que j'ai dit pour tous les cols... ). Une seule boutique de sandwiches au sommet. Bien sûr, beaucoup de motards, bon, comme dans beaucoup de cols.

  Dans la descente, un arrêt avec un beau point de vue et des boutiques à touristes.

  Je m'arrête pour acheter un autocollant des cols (hé oui, j'ai décoré mon topcase, j'ai voulu faire concurrence aux baroudeurs expérimentés, ma petite fierté).

  Magasin dans lequel les CB ne sont pas acceptés (des motards polonais se sont fait refoulés). Attention, si vous y allez, ayez plutôt des francs suisses, je me suis fait escroquer sur le change de mes euros par la vendeuse.... 

  Bon, tout le monde sait que la Suisse est chère, mais, et heureusement, tous les suisses ne sont pas comme cette vendeuse.

• Au cours de la belle descente du Furkapass, vous pourrez admirer les virages de votre futur col, le Grimselpass.

  Attention, lors de mon passage, des gendarmes à moto surveillaient la route et faisaient respecter les limitations de vitesse et la sécurité.

  Encore une très belle montée, les courbes s'enchaînent bien.

  Au sommet, plusieurs restaurants et boutiques à sandwiches au bord d'un lac. Beaucoup de motard(e)s aussi. 

  La descente est sublime avec des vues sur des lacs glaciaires à l'eau grisâtre, un monde minéral.

  Puis, ce fût le retour vers la France, un beau trajet le long de lacs bleus turquoises puis un (petit) col à 1100 mètres dans le canton de Vaud, un havre de fraicheur après la chaleur des vallées.

  Je vous conseille de passer par les petites routes le long des lacs en Suisse (et non par la "nationale"), nettement plus spectaculaires et magiques.

• Je me souviendrais longtemps de ma pause (à l'ombre), au bord d'une falaise arborée le long du deuxième lac et (eh oui, les filles aussi doivent faire pipi, mais nous ne pouvons le faire n'importe où, un minimum d'intimité est nécessaire) moi m'accrochant à un arbre... non, vous n'aurez pas la suite. :-)

En France

• Distance : 1 000 KM

• Difficulté : 1/5

• Route

• Je vais essayer de faire court.

  Je suis remontée par le massif du Jura chez une amie, puis direction le sud toujours par le massif du Jura. Un bref arrêt à Pérouges et traversée du Vercors jusqu'au col de Rousset pour descendre sur Die. 

  Ensuite, retour en PACA avec une chaleur +++, j'ai régulièrement fait des haltes pour un concours de T Shirt mouillé. J'ai toujours été la gagnante (ensuite, c'était facile, j'étais seule).

  Le kilométrage donné est approximatif. En effet, j'ai effectué ce trajet en plusieurs jours avec des haltes chez des ami(e)s.

• Pour finir, merci à tou(te)s celles/ceux qui m'ont lue jusqu'au bout en espérant vous avoir donné envie de faire un road trip que ce soit en Slovénie, Italie, Autriche et/ou la Suisse.
  Ride Safe et prenez du plaisir !