Je suis né un jeudi, dans la région parisienne ...
... et voilà, j'ai maintenant plusieurs motos et je pratique pour le plaisir, les voyages, les sensations.
L’idée m’est venue en voyant arriver mon planning de fin mai : 1 jour de mise en place sur Lyon, suivi de 3 jours de travail uniquement le matin, puis 1 dernier jour de mise en place pour le retour.
Autant dire que les 2 jours de mise en place A/R seront mis à profit pour les traversées OUEST-EST puis EST-OUEST.
Les trois après-midis libres me permettront d’explorer les massifs des Préalpes et leurs virages que j’espère nombreux et de qualité !
Donc ce trip où je t'emmène est en cinq parties, d'abord la traversée de l'ouest vers l'est (j'ai bien sur enlevé les autoroutes et les portions pénibles de la trace GPS).
Puis les trois après-midis sur place, autour de Lyon.
Enfin, le retour de l'est vers l'ouest.
Le Massif Central est soumis à la météo très changeante de la moyenne montagne. Les orages peuvent y être violents.
Les routes de montagne, les gravillons, les automobilistes qui regardent le paysage, les randonneurs et les routes étroites sont autant de dangers qui vous sautent au visage quand la fatigue se fait sentir.
La crêperie "La dinette"
Le château de Val
Il y a des faux radars en carton installés par des particuliers afin de faire ralentir les gens qui traversent leur village, c'est astucieux ! Et ils sont vraiment très ressemblants !
de l'ouest à l'est
Distance : 350 KM
Difficulté : 2/5
Route
Je quitte l’autoroute vers Périgueux, et j’attaque le trip par une sympa D710 qui laisse la place à une magnifique D47 à flan de falaise le long de la Manaurie qui rejoint ensuite la Vézère.
La descente sur Murat est tout aussi sympa, mais déjà que je n’affectionne pas les descentes, je les aime encore moins sur route mouillée. Je préfère quand la moto est en charge grâce au moteur, amortisseurs comprimés.
Parmi les petits bijoux de cette première journée, je voudrais vous présenter la D19 entre Brioude et La Chaise Dieu. Un revêtement abrasif, une enfilade de courbes appuyées et variées en légère montée, et un doublement des rambardes de sécurité en métal dans tous les virages.
télécharger la trace gps
La Chartreuse
Distance : 200 KM
Difficulté : 2/5
Route
Je check la météo, les orages bourgeonnent déjà.
Top : Le décor, les virages.
Bof : La montée de la D28 après Saint-Geoire-en-Valdaine, et ses plaques d’égout disposées au milieu de la voie de droite, tous les 50 mètres ; tout simplement ahurissant.
Le parc du Pilat et le nord de l'Ardèche
Distance : 300 KM
Difficulté : 2/5
Route
En plan de remplacement, j’ai choisi d’aller au sud ouest de Lyon.
Le clou de cette journée : les paysages, les virages à l’infini et ce moment d’éternité : la D44 entre Le Mirail et Saint Bonnet le Froid.
Top : La découverte de la D44, les paysages, les virages (encore), les odeurs du bois fraîchement coupé, celles des forêts d’altitude qui tranchent avec les senteurs et la chaleur des basses vallées.
Bof : Le retour sur les grands axes
Le Vercors
Distance : 300 KM
Difficulté : 2/5
Route
Top : le Vercors c’est une tuerie, et en plus c’est pas si grand. Un parc d’attraction pour motard.
Bof : RAS
De l'Est à l'Ouest
Distance : 560 KM
Difficulté : 2/5
Route
Vu l’heure, je n’ai pas le choix, ce sera deux heures d’autoroute pour rejoindre la chambre d’hôtes choisie au dernier moment. Une bonne nuit sera bienvenue pour recharger les batteries.
La journée de demain sera longue, la météo s’annonce belle, l’itinéraire est prêt : Puy de Sancy puis Bort-les-Orgues pour rejoindre l’autoroute non loin de Brive-la-Gaillarde.
Je compte bien en profiter et découvrir un maximum de route jusqu’en Corrèze.
Arrivé à la chambre d’hôte que j’ai choisie aussi parce que j’ai la possibilité de garer la moto à l’abri, je rencontre les propriétaires et accepte bien volontiers la bière qu’ils me proposent.
Le réveil sonne et me sort de mes rêves de motard : virages sans fin, vitesse, soleil et bitume parfait.
Je me jette sur le petit déjeuner copieux et local, ferme mes sacs et sors préparer la moto. En sortant dans la cour, réflexe du motard qui va prendre la route, je lève le nez : grand bleu. Je souris.
Arrivé en haut, je prends des photos et me demande si ce serait raisonnable de redescendre pour la remonter en mode spéciale chronométrée.
Non, je n’ai pas vraiment le temps, la route est longue, mais je m’imagine revenir ici avec quelques potes pour leur montrer ce joli coin à arsouille.
Au sommet, je redescends vers le Mont-Dore. Les paysages sont magnifiques, et comme je n’aime pas attaquer en descente, j’en profite pour me délecter en parcourant les sommets et les vallées verdoyantes du regard à un rythme plus « correct ».
Au Mont-Dore, je remplis une de mes missions principales : acheter du fromage. Un saint Nectaire fermier et un bon morceau de Salers sanglés sur le sac et je repars pour boucler mon tour du Puy de l’Angle.
Une fois le 360 terminé, je reprends un cap sud ouest.
Mon trajet corrigé sur la D614 m’emmènera sur ce fameux plateau dont les paysages sont si apaisants : Des prairies entourées de forêts de conifères sont ponctuées de lacs aux eaux calmes, légèrement ridées par le vent. Chaque recoin donne envie de poser une tente et appelle au bivouac.
Malheureusement, il y a beaucoup de barrières et d’enclos. Cela donne l’impression que ce n’est pas la meilleure région pour s’évader sur les chemins. Moins que le Cantal, la Haute-Loire ou que la Corrèze en tous cas.
Je quitterai l’Auvergne en traversant une petite vallée aux maisons de pierre qui me font penser à « la comté », ce petit bout de paradis de l’empire du milieu de Tolkien ou vivent les hobbits.
J’entre donc en Corrèze.
Ici, les chemins sont nombreux et semblent plus accessibles. Je me dis que je jetterai un œil sur le TET et les cartes IGN en arrivant pour confirmer ma sensation vis à vis de l’Auvergne et des départements qui l’entourent.
Direction le lac de Bort-les-Orgues et le château de Val.
Il est midi et la vue est tellement belle que je décide de manger au restaurant « le relais de Valcastel ». Une bonne « truffade de grand mère » comblera largement mon appétit.
Dans l’après midi, j’attaque moins : la fatigue ? La digestion ? Peut être.
Néanmoins, mon regard ne manquera pas d’être attiré par d’innombrables départs de chemins forestiers qui invitent à passer la cartographie enduro pour aller dessiner des virgules dans la terre. Je ne le ferai pas, mais je m ‘engagerai quand même dans un petit chemin jusqu’à une rive de lac, pour la photo.
Ensuite, c’est du classique : Je rejoins de l’autoroute pas loin de Brive et retour par Bordeaux et ses bouchons.
Forcément, en arrivant à 18 heures sur la rocade, le retour à la réalité est impitoyable et brutal.
La sensation d’oppression est énorme après cette journée dans nos « déserts ruraux » si précieux.
Pour conclure ce récit, je dirais que ça valait vraiment le coup. Ces petites routes françaises sont pour la plupart du temps dépourvues de radars et l’on peut prendre énormément de plaisir aux allures légales.
En plus, on profite de la désertification de nos campagnes et il est rare d’y croiser beaucoup de monde.
la fraicheur des sous bois
aaah ! le Vercors...
vous avez dit course de cote ?
la truffade de grand mère
route ou chemin ?
Partager cet article
COMMENTAIRES
Vous devez être connecté pour commenter.