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ROAD TRIP – Les voyages de la communauté

LES ALPES - AU PAYS DU REBLOCHON ► Un loup en baroude

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LES ALPES - AU PAYS DU REBLOCHON ► Un loup en baroude

Distance : 1 240 KM

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Difficulté : 3/5

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Beauté des paysages : 5/5

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Budget : 500€

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Moi, c’est Un loup en baroude

Moi, c'est Kévin Pétrovich. J'ai 25 ans, et suis motard depuis 3 ans. Amoureux de beaux paysages, je suis rapidement tombé sous le charme des voyages à moto, permettant de mêler aventures, rencontres et dépassement de soi. 
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J’ai une deuxième passion : l'écriture. Lorsque je pars, je tiens une sorte de carnet de bord où j'écris mes péripéties du jour, mes moments de joie, mes moments de doute aussi, et je transpose tout cela dans un récit que je partage sur différents groupes motards sur les réseaux sociaux (comme les Motards du 43 et 42 que je modère). J'y joins également des photos et vidéos prises le long de la route.

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Et des récits, on peut dire qu'il y en a eu ! Avec plus de 65 000 kilomètres au compteur de mes trois motos successives (une Honda CMX 500 Rebel, une Suzuki VSTROM 650, actuellement une Triumph Tiger 800XC et prochainement une Suzuki Vstrom 800DE), j'ai beaucoup baroudé dans les cols alpins, mais également en Auvergne-Rhône-Alpes et en région Occitanie, avec quelques incursions en terres italiennes et à Andorre.
Je raconte aujourd’hui l’ensemble de mes aventures sur “Carnets de Bord d’un loup en baroude” (Facebook & Instagram). 

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Mon plus beau road trip ? Un road trip à deux pas de chez moi : imagine-toi, une route déserte, un renard ou deux qui traversent la route. Il est 5h du matin quand tu attaques la mythique route de la Bonnette. Le soleil n'est pas encore levé mais tu commences déjà à faire la course avec. Tu arrives en haut de la cime trois quart d' heures plus tard. Tu te poses sur la table d'orientation, tu admires l'astre céleste se lever pendant une bonne heure. Tu n'as bien sûr pas oublié ton thermos de café pour te réchauffer, il fait froid en ce 14 juillet à 6h du matin.

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Il est presque 8h quand tu redescends dans la vallée de la Tinée. Là, deux choix s'offrent à toi. Prendre la direction du col de la Lombarde et de l'Italie ou grimper le col de la Couillole.  Choisis la seconde option, elle te mènera aux gorges du Cian, puis de Daluis où tu es littéralement transporté vers Isla Nublar. Tu finis ton trip par un col de la Cayolle magique avec ses airs de sommets mongols. Là, tu rentres chez toi avec des étoiles pleins les yeux, en sachant que tu viens de vivre une expérience unique en son genre, reposante, ressourçante, inspirante.  Plus de doutes, à moto, tu es vivant !

Photo du voyageur

POURQUOI JE VEUX T'EMMENER LÀ-BAS ?

C'est un roadtrip réalisé pendant la canicule de cet été. Pourquoi tu devrais aller au pays du Reblochon ? Tout simplement parce que les gens y sont adorables, les routes délectables et les paysages à couper le souffle !

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Du massif des Bauges à la Station du Semnoz, en passant par les cols de la Route des Grandes Alpes (gros coup de cœur pour le Cormet de Roseland), cette région de France alterne lacs et montagnes, n'offrant aucun répit à des rétines (et c'est un haut-alpin des Alpes du Sud qui te le dit ahah) ! Et si ça n'a pas suffit à te convaincre, on y mange suuuuuuper bien, surtout si tu aimes le fromage, les pommes de terre et la charcuterie ! 

EN CHIFFRES

Carburant

L'essence coûte cher en Savoie, mais elle coûte encore plus chère en Italie et en Suisse ! Sur ce trip, avec une Tiger 800XC, j'ai du faire cinq-six pleins de 19 L à raison de 2 € / litre de SP98 en moyenne. 

Hôtel

J'ai eu la chance de ne payer qu'une seule nuit d'hôtel, j'étais hébergé par un ami le reste du temps. Je suis descendu à l'Hôtel/relais motard Le Belvédère, à Séez que je recommande vivement !

Pour une personne, chambre pouvant servir de double, repas à la carte et petit-déjeuner en buffet à volonté, j'ai payé 132 €. Au vue de la qualité des prestations, c'est plus que convenable !

Météo

Sur quatre jours, j'ai dû avoir dix minutes de pluie. Pour le reste, grand soleil ! 

Par contre niveau températures, j'ai dépassé les 40 degrés à l'ombre en vallées et les 25 en haut des cols, assez éprouvant physiquement. 

Restauration

130€ en mangeant midi et soir dehors.

Enorme bon plan pour ton premier jour de trip si tu pars d'Embrun comme moi : arrête-toi au "Bar Restaurant Du Chéran", j'ai payé quinze euros un repas complet qui était super bon, et avec une ambiance chaleureuse de bistrot de village que j'apprécie beaucoup !

LES SPOTS À NE PAS MANQUER

BON À SAVOIR

LE ROAD TRIP

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Jour 1 : La traversée des Bauges - Embrun, Galibier, Télégraphe, Massif des Bauges, Annecy, Andilly, Valleiry

  • Distance : 292 KM

  • Difficulté : 3/5

  • Route, plus ou moins en bon état

  • Il est 7h du matin lorsque je me réveille. J’ai dû refaire une vingtaine de fois le trajet de la journée dans mon sommeil. Le petit-déjeuner avalé, je finis de charger les Givi Canyon avec une glacière (et les glaçons qui vont avec). Vu la canicule annoncée, cela ne nous fera pas de mal d’avoir de l’eau et un brumisateur maintenus au frais ! Ma mère m’accompagne au garage, je lui dis “à dans quatre jours”, et me voilà parti en direction du Nord des Hautes-Alpes pour franchir mes premiers sommets de la journée : les cols du Lautaret et du Galibier. 

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    La route du Lautaret est congestionnée, on roule entre 40 et 50km/h en moyenne… Heureusement, une fois engagé dans le Galibier, je me retrouve presque seul, en compagnie de quelques motards et cyclistes. Cette fois, c’est sûr, l’aventure peut commencer ! Les virages s’enchaînent à bon rythme, il faut dire que je commence à bien le connaître, ce col !  

  • Je reprends la route en direction du col du Télégraphe et de Saint-Jean-de-Maurienne. Le Télégraphe s’enchaîne également à bon rythme, où je réaliserai à nouveau quelques photos au niveau de sa célèbre statue de paille. Là, des cyclistes allemands parcourant la Route des Grandes Alpes, me proposeront de me prendre en photo .

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    Un merci pour le portrait plus tard, me revoilà en selle, dévalant le col à un rythme effréné de … 30km/h. Sans possibilité de dépasser le cortège d’escargots, je me résigne à faire les quelques kilomètres qui me séparent de Valloire au point mort, quand soudain, je l’ai aperçu au loin, une opportunité de repasser en tête du peloton ! Je repasse la seconde, tourne la poignée de gaz, le moteur s’exclame dans un rugissement bestial, bref me voilà relancer sur la route des vacances et à un rythme plus convenable ahah !

  • Valloire traversé, je me retrouve rapidement à Saint-Jean-de-Maurienne pour une pause “culture” au Musée Opinel, qui raconte l’histoire de ce célèbre couteau et de l’homme éponyme qui l’a inventé en 1890 ! Une fois le musée visité, je m’arrête à la boutique officielle. Je repartirai une vingtaine de minutes plus tard avec un magnifique N°8 en bois de padouk, avec mes initiales et un loup hurlant à la lune gravés sur la lame d’acier inoxydable.

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    Pas de doute, ce nouveau compagnon sera régulièrement à mes côtés pour mes futurs roadtrips, juste à côté du couteau de Thiers ramené de mon tout premier voyage à moto en 2021.  

  • Il est à présent 11H. Je reprends la route vers ma prochaine étape, qui devait être le col du Granier. Arrivé à mi-parcours, mon sixième sens se met en éveil: j’ai comme un pressentiment qui me dit “ne passe pas par le Granier, je le sens pas”. Qu’à cela ne tienne, je change d’itinéraire pour me rendre à Lescheraines par le col du Frêne. Sauf que là, je l’ai vu au loin, imposant, long, lent : un convoi exceptionnel avec deux espèces de réacteurs. Pas moyen de les doubler, tant pis, me revoilà à 50km/h sur la nationale. Je sens que cette journée va être longue. Une vingtaine de kilomètres plus tard, la route bifurque vers le col du Frêne, me permettant de ne plus être derrière le convoi. Ce col sera une belle découverte, discret, pas beaucoup emprunté et avec de belles courbes par contre, on repassera sur l’état du bitume, merci les suspensions du trail !. J’arrive à Lescheraines et fait une pause au niveau de son église pour regarder sur Internet les différentes options de restauration

  • J’arrive au village et aperçois une discrète pancarte “Plat du jour unique - 11€”. Alors là, ça m’intrigue. J’entre dans un troquet qui ne paie pas spécialement de mine et qui n’a l’air d’avoir que deux tables sur une terrasse faisant face à la route et au parking, et là, c’est une véritable pépite qui s’ouvre devant moi. Je me trouve dans un vrai bistrot de village, où les habitués blaguent et tutoient la patronne et le chef dans une ambiance chaleureuse. A peine le temps de m’installer que les habitués du bistrot m’interpellent en me demandant où je vais, si je n’ai pas trop chaud, et que je dois me régaler sur leurs routes en moto ! Dans le même temps, la patronne m’apporte mon plat (en moins de cinq minutes, je dis bravo !) et l’on commence tous ensemble à discuter de mon itinéraire et de leurs incontournables autour de leur village et dans leur département. Au moment de passer à la caisse, la patronne me montre l’addition : 13€. Alors là, je dis chapeau, bravo et un GRAND merci !

  • Je remonte sur ma moto en direction de Leschaux. Là-haut, je trouverai un panneau de col qui me fera arrêter pour prendre une photo du panorama : le massif des Bauges s’ouvrait à moi ! Une fois le col dépassé, mon GPS m’a fait tourner sec sur la gauche. Je lui avais demandé de me mener à la station du Semnoz.

    La route pour s’y rendre est propre, elle m’invite à entrer dans une valse endiablée sur la langue grise qui traverse des étendues de conifères jusqu’à ce que soudain le paysage se mette à changer du tout au tout. Je suis passé en quelques minutes d’une forêt de sapins à un haut plateau, semblable à des steppes mongoles. Devant moi, toujours plus de virages. Tout autour de moi, des paysages à couper le souffle. Fin en apothéose, une fois la station du Semnoz franchie, on y découvre ce qui pour moi sera l’une des plus belles vues sur le lac d’Annecy. Vous l’aurez compris, j’ai eu un gros coup de cœur pour cette partie de mon roadbook et ne peut que vous inviter à vous y rendre ! 

  • La redescente me mènera dans Annecy, où une erreur de GPS (bon OK, l’erreur vient de moi cette fois-ci, j’ai pas tourné là où il me disait de tourner) me fera me perdre dans Annecy-même et sa périphérie, quel bonheur (pas du tout). Beaucoup de circulation, une ville que je ne connais pas, une chaleur écrasante, bref ça n’a pas été le meilleur moment du voyage…

    Une grosse vingtaine de minutes plus tard, me voilà sorti de la Venise des Alpes en direction du Pont de la Caille. Le site ne se faisait qu’à pied, j’ai garé ma moto non loin et me suis rendu à l’entrée de l’édifice pour en faire quelques clichés. Là-bas, un couple me prendra en photo devant l’immense pont et nous aurons l’occasion d’échanger quelques mots sur mon voyage.

    Ce sont deux anciens motards fans de vitesse et amateurs de circuits. Et détail assez marrant, le gars me dit qu’il a fait son service militaire à Briançon, au 159e régiment d’infanterie ! Comme quoi, tous les chemins mènent aux Hautes-Alpes ahah 

  • En réalisant mon itinéraire quelques jours auparavant, j’avais repéré un site au nom qui m’avait tapé dans l'œil: le Hameau du Père Noël. Ça a clairement éveillé ma curiosité et mon âme de grand enfant (il paraît que les motards sont des enfants avec de plus gros jouets). Je regarde mon GPS, ce n’est qu'à dix minutes. Eh puis mince, on a qu’une vie, autant en profiter et satisfaire cette curiosité croissante. J’arrive devant l’entrée du hameau, la magie commence déjà à opérer.

    Un grand et magnifique casse-noisette garde l’entrée. Je gare ma moto et m’avance vers l’homme qui tient le guichet, achète mon billet et entre dans un sas en bois. Au loin, j’entends un “oh oh oh” puissant, joyeux. Je  passe le pas d’une porte de bois et tombe nez-à-nez avec un grand gaillard avec une volupteuse barbe blanche.

    Pas de doute, le Père Noël existe, et il est à Andilly ! Nous échangerons quelques mots et nous nous donnerons rendez-vous dans un an à Rovaniemi lors de mon voyage vers le Cap Nord.

  • Des étoiles plein les yeux, je reprends la route en direction de ma dernière étape : Valleiry. Là-bas, un ami du nom de Michel (Gallu pour les intimes) m’a proposé de me laisser son appartement : il est parti avec sa dulcinée en Croatie mais aucun problème pour que je profite de son appartement et son garage, il m’a laissé ses clés au niveau du tableau électrique et des bières au frais !

    Encore une fois Gallu, mille merci pour ta confiance Je terminerai cette journée en dégustant un Yakimeshi (acheté au restaurant asiatique du coin) sur le balcon de l'appartement que l’on m’a si gentiment prêté. Demain, une journée intense en rencontres m’attend !  

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Jour 2 : Entrée au pays du reblochon ! - Valleiry, Annecy, Aravis, Saisies, Roselend, Séez

  • Distance : 195 KM

  • Difficulté : 3/5

  • Routes, aux deux-tiers pas en bon état

  • 3 h.  C’est l’heure à laquelle les températures caniculaires m’ont extirpées de mon sommeil. c’est également le nombre d’heures où j’ai pu dormir cette nuit-là.

    J’ouvre les volets aux alentours de 6h30 et là, déception : pas un brin de lever de soleil à l’horizon, uniquement de gros nuages grisâtres déversant des trombes d’eau… pour le départ aux aurores on repassera ! J'attendrai encore une grosse heure avant d’apercevoir une belle accalmie côté météo pour enfourcher ma moto direction la Venise des Alpes, car j’avais rendez-vous là-bas avec une marque qui m’accompagne dans tous mes voyages à moto depuis deux ans : In&Motion.

    Mais avant notre rdv, j’avais envie de déjeuner au niveau des canaux d’Annecy. La seule boulangerie trouvée n’était pas sur les bords des canaux, et ne servait pas de café ! J’achète tout de même deux croissants et me dirige vers le Columbus Café à côté de l’Hôtel de Ville pour commander un Latte de l’ours et ne pas débarquer chez In&Motion le ventre vide. 

  • Ce petit déjeuner de touriste englouti, me revoilà sur ma moto à chercher mon chemin dans les pourtours d’Annecy en direction de la Rue de la Lyre. J’arrive à 9h30. Je suis accueilli par un membre de l’équipe, lui dis que j’ai un rendez-vous avec Charlotte. Il l’appelle et me propose un café en attendant. Elle arrive, me raconte l’histoire des lieux, me fait visiter et nous voilà quelques minutes plus tard à parler de divers projets que j’ai.

    Nous passerons près d’une heure à avoir de supers échanges. Deux photos plus tard, je pars en direction de la seconde étape de mon roadbook du jour : le Col des Aravis. Sur la route, je remarque un quai plutôt sympa sur les bords du lac d’Annecy, vers Veyrier-du-Lac. Je m’y arrête pour faire ma pause. J’achète un sandwich poulet-curry-reblochon (me regarde pas comme ça, de un, c’était super bon, et de deux, on est au pays du reblochon oui ou non?) et le déguste, accompagné du bruit des vagues sous mes pieds et d’un paysage aquatique et montagneux. 

  • Cette pause au frais ne m’aura pas fait de mal, les nuages sont en train de laisser place à un ciel bleu parsemé de blanc (au passage, je ne me suis pris aucune goutte) et je peux repartir en direction du Col des Aravis.

    Sur le parking, je discuterai avec un motard parisien venu en vacances dans le coin et lui conseillerai quelques spots que j’avais repéré et ajouté à mon trajet (je te le partagerai prochainement, avec mes bons et moins bons plans ahah).

    La montée vers la vallée des Aravis me fera passer par Thônes, où une fresque à côté de la caserne des pompiers donnera le ton : “Thônes, Portes des ARAVIS, Capitale du Reblochon et du Chevrotin”. Ça me plaît bien ça ! La fameuse porte des Aravis laissera sa place à La Clusaz quelques virages plus loin. En montant en direction du col, je repère des places de parking situées sur une sorte de balcon, avec le petit village en contrebas. Je peux vous dire que je n’ai pas regretté de m’y être arrêté, le point de vue était super sympa !   

  • La montée des Aravis se fait à bon rythme. Les trajectoires sont propres, le goudron bien qu’un peu abîmé accroche bien, les quelques voitures et vélos présents ne sont pas difficiles à doubler, bref l’ascension se déroule sans accroc ! Mais, une fois arrivé au col, je tombe sur une véritable fourmilière.

    J’arrive à trouver une place sous un panneau qui ressemble à celui du col (avec tous les autocollants présents dessus, difficile de lire ce qu’il y est écrit). Une photo plus tard, je me rends à la petite chapelle des Aravis, dédiée à Saint-Anne. Sur sa façade est inscrit “Sainte Anne, protégez les voyageurs”. Si vous m’entendez, ayez une pensée pour moi lors de mes futurs roadtrips, un coup de pouce ça ne fait jamais de mal ! Pour être sûr que ma pensée soit entendue, j’entre dans la chapelle à taille humaine, avec une décoration humble, rustique mais qui fait le charme des édifices religieux de montagnes. J’y allume un cierge puis m’en retourne reprendre la route. 

  • Une manœuvre plus tard, je commence à enrouler la poignée de gaz quand soudain, je décide de tout couper ! Un coup d’œil vers l’horizon me l’a dévoilé pour la première fois de ce roadtrip, il était là, en face de moi, majestueux, gigantesque, imposant : le Mont Blanc.

    Moi qui n’ai pas eu l’occasion de le voir souvent, je peux vous dire qu’à chaque fois, ça fait quelque chose ! On se sent tout petit, humble, face à cette immensité de la nature. Mais on se sent également désolé. Désolé de l’avoir d’abord connu dans les livres et à la télévision, en étant petit, avec une mer de glace impressionnante s'étendant sur des kilomètres et de le retrouver aujourd’hui dévêtu de la majorité de son manteau blanc…

    Cela peut paraître idiot, mais c’est lorsque l’on constate de ses propres yeux ce genres de catastrophes écologiques que l’on prend conscience que le monde change et que c’est à nous, aujourd’hui comme demain de faire en sorte d’avoir un impact positif pour le futur.   

  • Le Toit de l’Europe m’accompagnera sur une bonne partie de la route en direction d’un second col emblématique de la région savoyarde et de la Route des Grandes Alpes : le col des Saisies.

    Mais pour m’y rendre, j’ai décidé de ne pas emprunter la route traditionnelle mais de faire un détour par Crest-Voland et ses routes de chèvres, mais totalement désertes ahah.

    Sur le passage, je pensais m’arrêter à la cascade du Dard, habituellement magnifique, mais lors de mon passage, elle était totalement asséchée (l’un des nombreux stigmates de la canicule s’abattant actuellement sur les départements de la Savoie).

    Tant pis, ça sera l’occasion de revenir dans le coin en hors-saison.  

  • Reprenons notre route en direction du Col des Saisies. Une fois arrivé à l’embranchement qui me guidera au sommet, la circulation contraste nettement avec ce que j’ai eu vers Crest-Voland. Pas grave, on va réfréner nos ardeurs, mais bon sang que c’est tentant ! En plus, l’enrobé est niquel ! Mais bon, n’oublions pas les principes de partage de la route avec les autres usagers… Je me suis donc rangé derrière le convoi et gravi les belles Saisies avec modération.

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    Arrivé sur place, je suis choqué par la quantité de monde présent sur cette station, et l’ambiance type station “branchée” qui y règne. Musique à barzingue dans les bars, des activités dans tous les sens et à gogo, des parkings plein à craquer, bref j’ai fais une rapide pause à l’ombre pour me réhydrater et je suis parti en quatrième vitesse direction BEAUFOOOOOOOOORT (oups, mon amour de ce fromage a pris le dessus). 

  • Beaufort traversé, je me retrouve sur mes 30 kilomètres préférés de Savoie : la route du Cormet de Roselend ! Les virages sont délectables, le paysage est dingue, il y a du monde sur la route mais on ne roule pas en mode escargot et sous mon casque mon sourire s’agrandit de seconde en seconde. J’arrive rapidement à une intersection, je me souviens de cette petite route qui descend sur la droite du col du Méraillet et de son auberge (que je vous recommande) : elle mène au barrage et au lac de Roselend.

    Bon, on est pas pressé, on va aller y faire un tour ! Je mets mon clignotant, tombe trois rapports et j’enquille le pas aux voitures qui ont décidé de se rendre au même endroit que moi. La particularité de ce barrage est que l’on peut rouler dessus, et ça, c’est carrément cool !

  • Je m’engage sur le vertigineux édifice au pas. Il y a beaucoup de piétons sur place. Je décide de prendre de la hauteur pour admirer le lac d’un lieu sans personne autour, je me retrouve sur un spot hyper agréable, à flanc de montagne, le vent me caresse le visage, les couleurs se reflétant sur l’eau sont sublimes.

    Cette fois c’est sûr, je suis bien entré dans une bulle spatio-temporelle. Je ne sais pas combien de temps je suis resté à admirer le lac de Roselend depuis mon perchoir, mais une fois retournée à la moto, j’étais revigoré ! En redescendant sur le barrage, je m’arrête à nouveau pour faire une photo quand je croise la route d’un motard en sportive et son jeune fils en passager à qui je proposerai d’immortaliser leur virée.

  • Je remonte ensuite sur ma moto et file en direction du Cormet de Roselend, Saint-Graal de la RGA.

    Je ferai la montée en compagnie de nombreuses motos et voitures. Une fois arrivé au col, je patienterai pour pouvoir faire une photo avec le panneau quand une dame me propose de me prendre en photo avec ma moto. “C’est super gentil, merci !” que je lui réponds.

    Mais pour cette photo, j’ai décidé d’innover : je décide de grimper sur le panneau (pas le panneau en tant que tel hein, mais sur l’édifice en pierre qui l’accueille). Avec ma grâce et ma souplesse légendaire - une enclume - je manque de m’exploser le front sur le panneau, mais me voilà debout, en équilibre, arborant un large sourire pour être pris en photo. Une vraie star ahah !  

  • Deux mots échangés avec cette dame et sa fille, une caresse à leur chien et je reprends à nouveau la route. Les virages me mèneront jusqu’à Bourg-Saint-Maurice. J’y retrouverai Gaëlle (Epikurienne - Les Bottes Rouges) et Fabien, son compagnon. J’avais vu sur instagram qu’elle passait ses vacances dans le coin et lui avait envoyé un message pour lui parler de mon projet de voyage vers le Cap Nord.

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    Nous passerons plus d’une heure à discuter de ce futur roadtrip, et elle comme lui me donneront des tas de conseils, notamment pour parler de mon projet aux annonceurs du milieu de la moto. Encore merci Gaëlle et Fabien pour votre temps et vos conseils ! On se revoit très vite :)  

  • La dernière étape de cette journée me conduira à Séez, où je me perdrai dans le village pour trouver la route du col du Petit Saint Bernard, là où se trouve mon hôtel : Le Belvédère. La montée sera pour le moins… dynamique ! J’avais annoncé une arrivée pour 18h, il est 19h passé 😂

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    Arrivé à l’hôtel, je découvre un lieu plein de charme, authentique et chaleureux. Je suis reçu par une équipe hyper accueillante. Ils me remettent la clé de ma chambre : la n°6. Je monte les escaliers, m’engage dans le couloir et insère la clé dans la serrure sécurisée. J’ouvre la porte et découvre une petite chambre cosy, avec une vue juste whaou ! Depuis ma fenêtre je peux voir Bourg-Saint-Maurice en contrebas, entouré de montagnes aux crêtes vertigineuses.  

  • Une fois installé je me rends au restaurant de l’hôtel. Les menus étant à la carte je décide de commander en entrée une quiche savoyarde (des pommes de terre, du reblochon et des lardons) accompagné d’un thé glacé maison, en plat une truite de Savoie et ses accompagnements (gratin dauphinois, ratatouille et purée de butternut) et dessert une crème brûlée au génépi.

    L’entrée arrive, gourmande et généreuse ! S’en suit le plat, et là, ÉNORME surprise : la truite est entière , cuite à la perfection (la chaire se détache toute seule et avec des accompagnements hyper bons ! Vous l’aurez compris, gros coup de cœur pour ce plat. Le dessert, quant à lui, vient clôturer en apothéose ce repas juste incroyable avec des vrais brins de génépi confits dans la crème brûlée. C’était juste dingue et rapporté une saveur authentique à la crème.

    Le repas terminé, je monterai dans ma chambre et profiterai du spectacle qu’offre Bourg-Saint-Maurice de nuit avant de sombrer dans les bras de Morphée.  

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Jour 3 : Des frontières sous chape de plomb - Petit et Grand Saint-Bernard, Lac Léman, Valleiry

  • Distance : 351 KM

  • Difficulté : 3/5

  • Route, plutôt en bon état

  • Je me réveille aux alentours de 6h30. La nuit a été fraîche et bénéfique. Je prépare mes affaires et décide d’aller profiter des premières lueurs du jour en toute intimité, en dehors de l’hôtel. La température ambiante est hyper agréable, à peine plus de 20 degrés. les oiseaux chantent, virevoltent entre les différents arbres, le jour commence à poindre sur les sommets environnants.

    Une odeur de viennoiseries tout juste sorties du four vient également stimuler mon odorat, se mêlant aux senteurs de la forêt montagneuse. Je resterai quelques dizaines de minutes à profiter de ce moment de calme. 

  • L’odeur des viennoiseries est de plus en plus marquée. La fournée doit être terminée, et il faut dire que ça m’a mis en appétit de sentir tout ça ! Je me dirige donc vers l’entrée de l’hôtel où je suis accueilli par le patron des lieux qui s’affaire pour finaliser l’installation du buffet petit-déjeunatoire. 

    Il m’invite à aller me servir, “c’est à volonté”. Parfait, j’ai grand faim ! Deux chocolats chauds, tartine de confiture du pays, croissant, pain chocolat, madeleine, un vrai festin de rois.

    Les autres résidents ne sont pas encore levés, je profite à nouveau d’un moment de calme et de solitude avant d’attaquer une journée qui promet d’être intense. Il est 8h lorsque je quitte Le Belvédère, heureux d’avoir découvert cet endroit. Pour une nuit en chambre simple qui en réalité pouvait largement faire chambre double avec une vue idyllique, un dîner à la carte et un petit déjeuner à volonté, il m’a fallu payé 134€, ce qui est plus que correct au vu de la qualité de service du lieu !  

  • Mes premiers tours de roue de la journée me mèneront à Rosières, où je ferai une drôle de rencontre : un éléphant rose. À me demander si le génépi de la veille ne faisait pas encore effet ?!

    Gardien de la station, il trône fièrement face à la vallée de Bourg-Saint-Maurice et du Mont-Blanc. Une pause photo avec Babar plus tard, me revoilà en selle, découvrant la route qui mène au col du Petit-Saint-Bernard. C’est la première fois que je pars rouler dans cette direction où de nombreuses personnes m’avaient vanté un col excellent, avec des paysages magiques et des courbes… délectables.

    Kilomètre après kilomètre, j’ai de plus en plus l’impression que cette promesse est tenue ! Malgré un bitume complètement défoncé (du genre à te faire guidonner la moto si tu ne la tiens pas fermement), la topographie savoyarde ne m’a, là encore, pas déçue ! 

  • Peu avant le sommet, une gigantesque statue de Saint-Bernard (le Saint, pas le chien) vient se dévoiler au détour d’un virage. Les détails de cet immense édifice sont superbes, mais je n’aurais pas l’occasion de m’arrêter la prendre en photo. Quelques centaines de mètres plus loin, j’arrive au sommet du col, gardé par des Saint-Bernards (cette fois-ci, les chiens) en bois et un agent de la douane en bois sculpté également.

    En toile de fond, on peut apercevoir distinctement le toit du Mont-Blanc, avec des grandes étendues de prairies verdoyantes. Y a pas à dire, j’adore les paysages de montagne ! Petite déception tout de même, les célèbres chiens accueillant les touristes ne sont pas encore de sortie, d’après la personne rencontrée sur place j’arrive trop tôt… Bon, dommage, mais je n’ai pas le temps d’attendre encore une heure et demie pour les voir, il me reste beaucoup de kilomètres à parcourir dans la journée.

  • Je passe donc la frontière italienne et me dirige vers ma prochaine étape qui m’avait été conseillée la veille par Gaëlle : le Colle San Carlo. Petit col méconnu du grand public (il est déjà difficilement référencé sur les panneaux des villages traversés), il permet de rejoindre La Thuile et Morgex par une route quasiment sans lignes droites, avec des sapins de chaque côté de la route.

    L’ascension fut hyper agréable, c’est très clairement un spot à noter pour tout voyageur à moto se trouvant dans le coin ! Ce petit détour effectué, je me remets sur ma trace initiale en direction du col du Grand Saint-Bernard. Et c’est à ce moment-là que l’enfer a commencé.  

  • Je vous plante le décor : des “controllo elettronico della velocità” (des radars quoi) tous les cents mètres, une limitation de vitesse à 50km/h tout du long, de la ligne droite, un soleil de plomb et aucun point d’ombre.

    La route menant au Grand Saint-Bernard a été longue, très longue. Sans compter les innombrables automobilistes présents à cette heure-là sur la route.  Les derniers kilomètres du col seront plus sympathiques, les paysages juste dingues et les courbes… mama mia, un paradis pour les motards ! J’arrive en haut du col, et là, même contraste que la veille au Saisies : une véritable fourmilière humaine, des camping-car, des voitures, des vélos, des motos dans tous les sens.

    Je m’arrête tout de même deux minutes à côté du petit lac du Grand Saint-Bernard et discute avec un motard qui est venu d’Allemagne pour parcourir la Route des Grandes Alpes et qui profite de ses derniers jours de congés pour remonter par la Suisse et l’Italie à Francfort.  

  • Je passe ensuite la frontière Suisse et prépare mon passeport, j’ai repéré la douane au loin. Le passeport ne me sera finalement d’aucune utilité puisque la douane a démarré pile devant moi pour descendre le col côté Suisse. Pas de bol pour moi, je ne pourrai pas profiter comme il se doit de l’enrobé impeccable et irréprochable suisse sous mes roues : le SUV de la douane sera devant moi sur toute la descente…

    Pas grave, au moins on a le temps d’admirer le paysage et de ramasser les fleurs (je rigole sur ce point rassure-toi). J’arrive en bas du Grand Saint-Bernard et m’engage dans un immense tunnel avec le barrage des Toules en toile de fond. Pas de bol, la route pour y accéder est en travaux, tout comme le tunnel d’ailleurs ! Je resterai coincé au feu pendant une dizaine de minutes avec trois autres motards, mais au moins, nous étions au frais dans ce tunnel !

  • À la sortie du tunnel, je roulerai quelques kilomètres avec les motards rencontrés dans le tunnel jusqu’à la l’intersection menant à Champex-lac. La montée vers le petit lac suisse sera… amusante ! (histoire de changer un peu de vocabulaire).

    Une de ces petites routes “pépite” qui nous entraîne dans un valse avec notre moto, sans forcément entrer dans un rythme effréné pour autant, avec des paysages de montagne magnifiques tout autour de moi, un régal !

    Arrivé à Champex, je découvre un petit village suisse hyper agréable, avec leur fameux petit lac aux couleurs de saphir et d'émeraude, avec des canards en liberté s’approchant ça et là des passants. J’y passerai une dizaine de minutes à profiter de la fraîcheur qu’apporte le point d’eau avant de reprendre la route vers les bords du Lac Léman.  Mais la route pour m’y rendre sera tout aussi terrible que son homologue italienne pour accéder au Grand Saint-Bernard : de la ligne droite et pas un seul point d’ombre. 

  • Quelques kilomètres sous un soleil de plus en plus difficile à supporter, je passe enfin la frontière française, avec la musique Free Bird dans les oreilles au moment du solo de guitare qui plus est ! Pas le temps de traîner, je repars vers Thonon-les-Bains. Quitte à être dans le coin, autant aller se faire un bout de la Route des Grandes Alpes.

    J’arrive dans cette grande ville à la recherche de l’Hôtel de Ville où se situe la Rosace du kilomètre zéro. Mon téléphone ayant surchauffé, va falloir naviguer à vue et demander son chemin aux passants. Je passe devant une route barrée “à 100m” et tourne deux fois en rond autour d’un pâté d’immeubles. Je comprends pas, pourtant les panneaux m’indiquent bien la direction de l’HDV pas loin. J’interpelle alors un policier municipal pour lui demander mon chemin, désespéré. Là, il me dit que j’y étais et me dit où faire demi-tour pour y accéder (et me donne sa permission pour mettre ma moto à côté de la Rosace pour faire une photo).

  • Je retourne devant mon panneau “route barrée à 100m” et là, je la vois enfin. Bah oui ducon, fallait lever les yeux ! L’Hôtel et la Rosace étaient là, et avant la route barrée ! Délivrance ! Je m’installe, fais quelques clichés de la place, de la rosace et forcément, de ma moto ahah. Je ferai ensuite une pause à l’ombre de l’édifice communal en profitant d’une vue sur un petit port du lac Léman et en blaguant avec des motards venus débuter leur Route des Grandes Alpes à Thonon.  

  • Je reprends la route une vingtaine de minutes après mon arrivée sur les lieux. Une pause à la station essence plus tard (je crois que dans ce coin, les stations-services se sont mises d’accord pour un tarif unique : 2.019 € le litre de SP98). Je m’élance direction la station des Gets et la petite bourgade de Morzine.

    Leur traversée m’a offert de beaux paysages, mais j’étais trop fatigué pour réellement en profiter. Je pense être en train de me prendre un coup de chaleur en bonne et due forme, va pas falloir tarder à rentrer, d’autant que les réserves d'eau se tarissent au fond de mes valises.

    Je repasserai à nous la frontière franco-suisse dans la petite ville de Veyrier, avant de tracer gaz en grand jusqu’à Valleiry, où je passerai à nouveau une nuit chez Gallu. La fin de soirée arrivera vite, car c’est à 22h que je tomberai de fatigue. Une nuit marquée par une phase d’insomnie de 2h à 4h30 du matin. Mais voyons le côté positif, demain va être une p***** de belle journée ! 

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Jour 4 : Retour à la maison - la journée des délices - Annecy, Cormet de Roselend, Val d'Isere, Iseran, Galibier, Embrun

  • Distance : 404 KM

  • Difficulté : 4/5

  • Route pas en bon état et technique, prudence !

  • 8 h. La moto est chargée. Je remets les clés dans la boîte aux lettres de Gallu et me dirige vers Annecy en profitant de la “fraîcheur matinale” (entendez 26 degrés).

    Le GPS me fera découvrir une nouvelle route pour me rendre à Annecy. Peut-être dix minutes après être parti, je jette un coup d'œil dans un champ sur ma gauche, une forme se mouvant dans l’herbe a attiré mon attention. Quelle ne fut pas ma surprise en découvrant un chamois gambadant dans ledit champ ! Nous nous sommes tous deux arrêtés et observés pendant une longue minute avant de reprendre notre route chacun de notre côté, lui dans les fourrés, moi en direction des montagnes alpines. 

  • Sur la route, non loin de la cité annecienne, je m’arrêterai à la Balme-de-Sillingy, au “Café de mon Père” pour y prendre un petit-déjeuner à base de croissants et de cappuccino.

    Un lieu à découvrir, tenu par une personne super sympa, le tout dans une ambiance mêlant rock’n’roll et bistrot de village hyper agréable. 

  • Cette fois-ci, on est bon ! La jauge d’énergie requinquée après ce petit-déjeuner, j’attaque la route des cols des Aravis et des Saisies (je marquerai un arrêt au col des Aravis pour contempler une dernière fois le Mont Blanc) avant de m’engager dans le beaufortain et la route de Roselend.

    Afin d’arriver à Beaufort, je décide de passer par des gorges dont j’ai oublié le nom mais qui mènent sur le col de la Forclaz. Elles sont congestionnées, on y roule à 15km/h maximum, c’est un enfer. Mais je suis dans un bon mood donc je laisse filer et dépasse les voitures lorsque j’en ai l’occasion, à plusieurs reprises.

    La route de la Forclaz sera en revanche très sympathique avec un automobiliste qui se déportera de manière à me laisser passer, merci à toi !  

  • Je retrouve enfin la route des Grandes Alpes. Là, je vais vivre un moment magique, ce genre de moments qui te font aimer la moto et vibrer de tout ton être. A la sortie de Beaufort, je remarque qu'un motard en vieille 1150 GS m’emboîte le pas. Nous roulons ensemble, presque seuls sur la route, à vitesse de croisière jusqu’à la Chapelle de Roselend, toujours aussi belle !

    Les trajectoires sont excellentes tout comme le rythme (je pense pouvoir compter sur les doigts des deux mains ces moments de pilotage ultra fluides et harmonieux comme ça). Lui décidera de partir voir le barrage sur la droite, moi de continuer vers le Cormet.

    Un appel du pied pour se dire au-revoir et nous prenons des chemins différents. Je ne sais pas qui tu es mec, mais sache que j’ai adoré partager ce moment de roulage avec toi ! 

  • La montée vers le Cormet se fera tout autant dynamique jusqu’au dernier kilomètre, personne sur la route et des paysages à couper le souffle, surtout avec ce grand soleil dans un ciel sans nuages ! Je crois que le mot qui définit le mieux ce moment vécu est : BONHEUR.

    J’étais simplement heureux d’être là, d’avoir vécu ce moment et de voir la route défiler devant moi sans penser à rien d’autre qu’au moment présent.

  • En redescendant sur Bourg-Saint-Maurice, je repère un petit ruisseau sur mon GPS : le ruisseau des Glaciers. Et la bonne nouvelle, c’est qu’une piste y mène ! Je m’engage donc sur cette piste (de 200 mètres hein donc on va parler de vrai offroad) et atterris sur des marmites naturelles, avec une eau d’une pureté magnifique.

    Je me laisse à plonger mes mains dans l’eau, elle est hyper fraîche ! Un sentier de randonnée à l’air de partir au bout d’un pont traversant le cours d’eau, je pense qu’il doit être agréable à emprunter. 

  • Je ne tarde pas à reprendre la route, il faut que je sois avant 13h à Val d’Isère. Je dois y retrouver Tara, du projet Refuge que j’accompagne pour partager une des meilleures tartiflettes de Val d’Isère ! J’arrive avec un peu d’avance au lieu de rendez-vous : le Ski Gallery et Fondue Factory.

    Elle me rejoindra une dizaine de minutes plus tard. On y mangera super bien et avec des proportions ultra généreuses, et pour un prix raisonnable au vu de la qualité du repas ! Un cocktail (sans alcool), une tartiflette pour moi et une tarte aux myrtilles maison, 35 €.

    Je recommande cette adresse qui en plus t’offrira un cadre atypique, entouré de références aux sports de neige depuis des années (l’entrée est d’ailleurs un hall consacré à l’évolution des ski depuis leur création jusqu’à aujourd’hui).

  • Le repas dégusté, je pars en direction du plus haut col routier des Grandes Alpes : le col de l’Iseran, juché à 2770 m de haut. Et là, la magie savoyarde va à nouveau faire effet. J’ignore si c’est dû à l’heure à laquelle j’ai débuté le col ou si c’est que l’on a passé le 15 août, mais j’étais presque seul sur la route, durant toute l’ascension !

    Un arrêt à ce qui pour moi est la plus belle vue sur Val d’Isère, et l’un des plus beaux points d’observation des montagnes environnantes de l’Iseran de ce côté du col, et me revoilà sur la route, à quelques kilomètres encore du sommet.

    Une fois sur place, quelques motards et cyclistes attendent leur tour pour se prendre en photo à l’édifice de pierre soutenant le panneau du col. Je prends donc mon ticket. J’arriverai même à me faire prendre en photo sur l’édifice, comme au Cormet de Roselend ahah ! 

  • Une pause contemplation avec pour toile de fond la chapelle de l’Iseran et son monument en hommage aux chasseurs alpins plus tard, je descends le col vers Bonneval-sur-Arc, magnifique petit village classé “plus beau village de France” que je te conseille vivement de visiter au moins une fois dans ta vie.

    Mais avant d’arriver au site sauvegardé, je réalise deux arrêts : l’un pour admirer, presque abasourdi, le paysage que m’offre la vallée de l’Iseran côté Maurienne, l’autre, pour faire une photo sur un pont en pierre situé sur le bord de la route.  

  • Je ne m’éternise pas à Bonneval, la fatigue commence à se faire sentir et j’ai du mal à trouver une place tant les visiteurs sont nombreux. Je traverse Val-Cenis et me dirige vers Modane lorsque j’aperçois sur le côté droit de la route “Route Panoramique de Modane”. Je reconnais immédiatement le début de la route qui m’avait offert mon plus gros moment de sportivité avec feu ma Vstrom.

    Ce n’est sans aucune hésitation que je m’y engage, et le spectacle en vaudra le détour ! Une fois arrivée à Modane, je ferai le plein et reprends tranquillement la route vers le col du Télégraphe où j’arsouillerai avec une Porsche 911 jusqu’au sommet du col. 

  • Le Télégraphe, c’est fait ! Je traverse Valloire et m’élance sur la dernière grosse étape de cette journée et de ce roadtrip : le col du Galibier.

    La chaleur commence à s’estomper au fur et à mesure que je monte en altitude, mais la fatigue s’installe également de plus en plus. J’en viens même à perdre patience et faire des erreurs de pilotage qui auraient pu me mener directement dans le fossé.

    Je décide alors de faire une grosse pause et de ne reprendre la moto que lorsque je me sentirai de repartir. Je pose ma tigresse sur une aire en bord de route et repère une petite arrête juste au-dessus de moi, à deux minutes à pied de Lucky.

    Je m’y rends donc avec mon eau et un paquet de biscuits à l’orange et resterai là, à contempler l’immensité du décor face à moi. 

  • Ce n’est qu’une demi-heure plus tard que je reprendrai la route pour finir de gravir le col, en passant par sa boucle sommitale.

    J’arrive sur Briançon, il est 18h30 passé. Je continue de rouler en direction d’Embrun quand un nouveau gros coup de fatigue me prend de stupeur. Je m’arrête avant d’entrer à l’Argentière pour y faire une pause obligatoire.

    J’ai à peine le temps de lever mon casque que j’entends quelqu’un me siffler dans une voiture et une tête sortir de la fenêtre. Trente secondes plus tard, je reçois un message de Fabien, mon ami brasseur de Floraison Sauvage qui me dit que c’est lui qui m’a sifflé et me demande si je pars en roadtrip chargé comme ça ? J’en pars pas mon Fab, j’en reviens, de roadtrip !

    Les derniers kilomètres pour rejoindre Embrun se feront sans encombres, simplement le bitume, la poignée de gaz et moi. 19h30, je passe le pas de la porte, épuisé, mais heureux d’avoir encore vécu une belle aventure, pleines de rencontres, de passion et de découvertes !  

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Les plus beaux spots

Massif des Bauges

Lac d'Annecy depuis le Semnoz

Pont de la Caille

Lac d'Annecy

Lac e Roselend

Le Belvédère, Séez

Oh ! Un babar tout rose !

Le mont blanc en toile de fond

Montée vers Champex-Lac

Rosace KM 0 - RGA - Thônon

Ruisseau des glaciers

Col de l'Iseran

Col de l'Iseran, suite

Col de l'Iseran, fin

Bonneval sur Arc

En montant sur le Galibier, des colosses de pierres sont endormis

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