LA TURQUIE - ROUTE DE LA SOIE ► Etonvaoumaintenant

SECTION 1 // GRÈCE > TURQUIE - D’ATHÈNES À IZMIR

• Distance : 99 KM

• Difficulté : 1/5

• Ferry, Route

• Du Pirée on embarque à bord d’un gros ferry pour 9h de traversée nocturne à destination de Chios. On y débarque en fin de nuit, le soleil n’est pas encore levé.

• Un petit déjeuner plus tard nous voilà devant la guitoune à même le port pour acheter nos tickets de bateau et rallier Çeşme en Turquie. Malheureusement on est sur liste d'attente et devons attendre.

• Après 30 minutes on nous fait signe. C'est à bord d’un mini bateau qu’on quitte la Grèce. 1 heure de traversée plus tard et nous y voilà. Il est temps de découvrir la Turquie!
  

• Notre première étape est à Izmir où une amie de mon père nous attend. Ce sera l’occasion de faire nos premiers pas en compagnie d’une turque d’origine qui nous initiera à la cuisine locale, nous montrera Izmir et nous parlera un peu de sa culture.  
  

• On en profite aussi pour s’occuper de la révision complète de ma moto avant le départ imminent de mon père. Malgré les quelques cours de mécanique dont j’ai pu bénéficier auprès de la concession Bike Avenue à Pau (où j’ai acheté ma moto) un petit rappel dans les règles n’est pas de trop pour la néophyte que je suis encore.
  

• Je ferais ainsi ma première vidange en solo dans un garage qui a accepté de nous “louer” un petit espace pour quelques heures. On profite ensuite des quelques derniers jours sur Izmir… et finalement on décide de pousser notre aventure père-fille encore un peu plus loin!
  

SECTION 2 // TURQUIE - D’IZMIR À EPHÈSE/KUSADASI

• Distance : 96 KM

• Difficulté : 1/5

• Route

• Dernière étape à deux: direction Ephèse. Il s’agit d’une cité antique construite au Xème siècle avant JC. On est plongés très rapidement dans le passé en arpentant les allées de ce lieu chargé d’histoire. Parfois on aperçoit juste des ruines, parfois des bâtiments ou façades entières nous accueillent. Les maisons en terrasse resteront parmi nos coups de cœur d’Ephèse. Une très belle visite pour clôturer notre périple à deux. 
  

• Après 4465 km à deux il est temps de se séparer. Mon père Daniel reprend la route pour la France alors que moi je vais rester quelques jours sur Kuşadasi, pas très loin d’Ephèse, pour me remettre dans le mode “en solo” avant de reprendre à mon tour la route, direction l’Asie Centrale.  
  

SECTION 3 // TURQUIE - D’EPHÈSE À PAMUKKALE & ALENTOURS

• Distance : 448 KM

• Difficulté : 2/5

• Route, Route de montagnes

• 180 km me séparent de Pamukkale, pas de difficulté particulière si ce n’est la chaleur qui augmente doucement mais sûrement avec les jours. 
  

• Je pensais n’y rester que deux nuits mais finalement je rencontrerai plusieurs turcs dès mon arrivée et grâce à eux j’ai découvert ce que Pamukkale et ses environs avaient à offrir. 
  

• Il y a certes les traversins blancs étincelants remplis d’eau bleue turquoise laiteuse, l’attraction phare de Pamukkale. Très rapidement après l’ouverture d'ailleurs le site se charge en touristes, des plus habillé(e)s, voilée de haut en bas à son extrême opposé avec les bikini string aux oreilles et location d’ailes d’anges pour la photo. Instagrammable. C’est devenu un incontournable de Turquie mais aussi un vrai business touristique…  
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  Alors c’est vrai que de loin ça attire le regard cette masse toute blanche perdue au milieu de nulle part. On doit d’ailleurs y circuler pieds nus pour préserver leur blancheur des lieux et les bassins sont régulièrement vidés pour éviter la prolifération d'algues (donc vous ne verrez pas forcément tous les bassins pleins lors de votre visite) mais Pamukkale ne se résume pas qu’à ça. Juste derrière les traversins se trouve la cité de Hiérapolis qui est souvent délaissée, à tort. Au bout de quelques heures je me replie sous un soleil écrasant.

• Les jours suivants seront consacrés à la visite des villes de Laokiea, Aphrodisias ou encore la grotte de Kaklik aux environs de Pamukkale en prenant des routes secondaires passant dans les montagnes. Chaque soir, je retrouve mes compères turcs autour d’un dîner copieux souvent accompagné de raki. Cette partie 2 en solo commence plutôt bien! 
  

SECTION 4 // TURQUIE - DE PAMUKKALE À EGIRDIR

• Distance : 302 KM

• Difficulté : 2/5

• Route, Piste

• Prochaine étape: le lac Egirdir mais avant ça je fais un petit détour pour voir Salda Golu, un lac aux couleurs de rêve. On se croirait dans les tropiques avec cette eau bleue turquoise incroyable. Ce lac est connu pour les propriétés de son eau, remède contre les problèmes de peau. J’y verrai d’ailleurs 2 femmes se barbouiller le visage avec l’espèce d’argile venant du lac.
  

• Un pide plus tard (une sorte de pizza turque) et me voilà à Kuyucak, sous les recommandations d’un turc de Pamukkale, pour voir les champs de lavande qui commencent à fleurir. En fin de journée, j’arrive au lac Egirdir pour une nuit au calme. 
  

SECTION 5 // TURQUIE - D’EGIRDIR À ANTALYA

• Distance : 168 KM

• Difficulté : 2/5

• Route, Piste

• Cette fois-ci direction plein sud et Antalya. Depuis le lac Egirdir une route asphaltée en fond de vallée m’attend et une chaleur étouffante aussi. Même si je suis relativement protégée du soleil grâce aux arbres, la chaleur semble venir … du sol! Merci à l’asphalte chauffé depuis des heures par un soleil au zénith. Je ne vais clairement pas traîner ici… 
  

• Je resterai 2-3 nuits à Antalya pour avoir le temps de visiter cette jolie ville. Elle est très populaire auprès des touristes mais je comprends pourquoi, la ville est pleine de charme. Le mieux est de la découvrir en se perdant au hasard des rues. J’y ferai la connaissance de 2 joueurs de backgammon d’une soixantaine d’années. Ils m’inviteront à m'asseoir avec eux, à boire du thé puis à partager un déjeuner. L’hospitalité turque est encore une fois au RDV!
  

SECTION 6 // TURQUIE - D’ANTALYA À BEYSEHIR

• Distance : 247 KM

• Difficulté : 1/5

• Route

• Je reprends la route pour près de 250 km par une journée à plus de 40°c. Je n’ai pas une distance trop longue à faire mais la chaleur m’endort alors je m'arrêterai un peu au hasard, dans la ville de Beysehir.
  

• Après une petite balade au coucher du soleil au bord du lac, je rentre à mon logement du soir et alors que je suis prête à me coucher je reçois un message sur Facebook de 2 français à moto, Rémy et Linda. Nous avions eu l’occasion de nous parler via un groupe de voyageurs partant sur la route de la soie sans jamais nous rencontrer. Ils semblent être dans le même hôtel que moi par le plus grand des hasards. On décide de se retrouver le lendemain au petit déj pour enfin faire connaissance en personne. 
  

• On échangera sur nos voyages respectifs et nos itinéraires à venir. Eux resteront une nuit de plus sur Beysehir pour nettoyer leurs motos repeintes la veille au soir au goudron frais (aie aie aie), moi je reprendrai la route direction Konya mais on décide de rester en contact pour la suite.
  

SECTION 7 // TURQUIE - DE BEYSEHIR À KONYA

• Distance : 102 KM

• Difficulté : 1/5

• Route

• En 100 km me voilà arrivée à Konya. C’est une ville très traditionaliste et connue pour sa ferveur religieuse avec plus de 3000 mosquées. Ici l’intérêt principal est de visiter quelques-uns de ses nombreux monuments religieux, tous plus beaux les uns que les autres. Vêtements longs et amples cachant les bras, les jambes et foulard sur la tête sont de mise. Le seul endroit où je croiserai quelques rares touristes étrangers c’est au musée de Mevlana connu entre autres pour ses derviches tourneurs. 
  

• Malgré le foulard et une tenue appropriée je ne me sens pas vraiment à ma place. C’est la première fois de mon voyage que je sens une froideur à mon égard. Je décide de partir dès le lendemain.
  

SECTION 8 // TURQUIE - DE KONYA À AKSARAY

• Distance : 259 KM

• Difficulté : 3/5

• Route, Piste

• Nous revoilà Bala et moi prêtes à partir de Konya direction la Cappadoce. En chemin, un petit stop au caravansérail de Sultanhani s’impose. Un caravansérail est un lieu emblématique de la route de la soie où s'arrêtaient les voyageurs et commerçants pour se reposer ou faire des affaires. Celui de Sultanhani est l’un des plus grands de Turquie et en parfait état qui plus est. A l’intérieur j’y rencontrerai des femmes en train de décorer de magnifiques faïences à la main.
  

• Je continue mon étape du jour vers le lac Tuz, un lac de sel et le deuxième plus grand de Turquie. On m’a dit qu’à cette époque de l’année l’eau prenait une couleur rose due à la prolifération d’une algue particulière. Je suis les indications d’un turque du coin pour accéder au lac… qui est asséché dans cette zone. Seul un panneau permet de savoir que je suis au lac. Au sol une espèce de glaise blanche collante me repeint les bottes. Je fais demi-tour sans avoir vu d'eau et reprends la piste qui est en très bon état. Je m’amuse, seule au milieu de ces paysages mi-lunaires mi-désertiques. Je retrouverai l’asphalte au bout de 20 km. Une heure ou deux plus tard, me voilà arrivée à Aksaray, étape du soir.
  

SECTION 9 // TURQUIE - CAPPADOCE - NIDGE & GOREME

• Distance : 246 KM

• Difficulté : 2/5

• Route

• Rapidement après avoir quitté Aksaray je prends une route secondaire qui passe à travers les montagnes pour commencer ma découverte de la Cappadoce par le sud. Je me retrouve alors seule au milieu de très beaux panoramas. J’atteindrai un col à 2180 m d’altitude sur fond de villes troglodytes. 
  

• Je continue toujours sur les axes secondaires jusqu’à atteindre Nigde puis le monastère de Gümüşler. C’est la fin de journée et je ne croiserai que 4-5 touristes, quoi de mieux pour visiter ma première ville troglodyte? Il s’agit d’une ville construite à même la roche et qui descend sur 2-3 niveaux sous le sol.  
  

• Restant plusieurs jours dans la région je décide de me poser sur Göreme, ville certes très touristique mais aussi assez centrale. De là-bas je pourrai partir en vadrouille facilement avec ma moto pour voir les différents coins de Cappadoce. 
  

SECTION 10 // TURQUIE - CAPPADOCE - SOGANLI

• Distance : 148 KM

• Difficulté : 2/5

• Route, Route de montagne

• Le lendemain, je vais au musée en plein air de Göreme dès l’ouverture. C’est l’un des endroits les plus emblématiques de la région. Il y a très peu de monde à ce moment-là ce qui me permet de flâner avant l’affluence et la chaleur. Un gardien me propose même un thé et une discussion à l’entrée de la chapelle noire dans laquelle on découvre des peintures murales absolues incroyables. Le musée en plein air de Göreme est vraiment à voir pour bien comprendre le fonctionnement des villes troglodytes et profiter de peintures religieuses encore en superbes états. Une grosse heure plus tard, je récupère ma moto et part en direction du sud.
  

• Je m’arrêterai ça et là pour regarder une église à moitié construite dans la roche ou encore le site de Soganli connu pour ses 6-8 petites églises troglodytes. Il reste quelques peintures mais rares et plutôt en mauvais état, rien à voir avec celles de Göreme. Une boucle d’1h30-2h à pied permet de voir les différents bâtiments. Je ne croiserai en tout et pour tout… qu’1 personne alors qu’on est en plein mois de juillet en Cappadoce! Il y a tellement personne que je serai invitée à boire le thé par chacun des gardiens des sites à visiter…  
  

• La route entre Göreme et Soganli est vraiment sympa. Un bel asphalte serpente dans les vallées avant de monter un peu en altitude en passant à côté de très beaux points de vue. Bref, la balade vaut aussi le détour, je me régale! 
  

• En fin de journée je pars à la recherche d' un spot sympa pour voir le coucher du soleil. On quitte l’asphalte pour un peu de piste en bon état. Une sorte de péage arrête les gens. Je suis sur le point de faire demi-tour ne voulant pas payer pour voir un point de vue mais l’un des gardiens me dit que je peux passer sans payer, ce sera son cadeau d’accueil. Merci!
  

• Le coin est connu et beaucoup de monde est déjà là. Je prends alors la tangente pour un autre bout de piste et en voulant faire tranquillement un demi tour je me chope une ornière ensablée en dévers. La moto commence à basculer doucement sur la gauche et je la laisse tomber. Je retombe sur mes pattes à côté. Ça y est, après plus de 6000 km, ma première chute du voyage! Un turc du nom de Turhan me propose de m’aider pour la relever. Ce n’est pas de refus car même si ma moto n’a pas ses bagages aujourd’hui, les roues ne touchent pas le sol, galère assurée… On discute un peu avant que je ne finisse la piste pour voir le fameux coucher de soleil sur les vallées roses et rouges et c’est vrai que ça vaut le coup d'œil!  
  

• Sur le retour je m’arrête pour dire au revoir à Turhan. Il m’invite alors à manger avec lui et sa famille dans la ville d’à côté, ce que j’accepte sans voir au loin les nuages noirs et menaçants. On a à peine le temps d’arriver à Ortahisar et de rentrer dans l’unique salle du café que l’orage éclate et avec lui un déluge de pluie et de vent s’abattent. Ce sera donc aux chandelles que je mangerai avec Turhan, sa femme et deux de ses enfants. Accueillie à bras ouverts je resterai avec eux en attendant que le temps se calme et que je puisse rentrer à mon hôtel. Bref, une super soirée totalement improbable et non prévue.
  

SECTION 11 // TURQUIE - CAPPADOCE - VALLÉES

• Distance : 178 KM

• Difficulté : 3/5

• Route, Piste

• Le lendemain matin, Emre le fils de Turhan me récupère avant 6h du matin pour voir le décollage des montgolfières. Il travaille pour une des compagnies et m’a proposé la veille au soir de venir voir ça. C’est donc aux premières loges que je verrai les montgolfières s’élever dans le ciel pour une balade aérienne au-dessus de Göreme et ses environs, un très beau spectacle, même vu du sol.
  

• Une fois de retour à Göreme je reprends ma moto et repars visiter du côté de Kaymakli et Derinkuyu, 2 des villes troglodytes souterraines les plus connues du coin. Elles descendent sur de nombreux niveaux, de vrais labyrinthes. Pour circuler dedans il faut parfois être accroupi tellement l’espace est réduit, claustrophobes s'abstenir! Pour la visite de Derinkuyu je rejoins d’ailleurs Rémy et Linda, rencontrés il y a quelques jours à Beysehir. 
  

• On décide ensuite d’aller faire les vallées roses et rouges en off road. On se balade alors au milieu des vallées sur une bonne piste, parfois un peu sableuse mais sans difficulté particulière.

• Le soir comme quasiment tous les soirs depuis ma chute je retrouve la famille de Turhan à Ortahisar pour manger. Ils m’ont adopté et même rebaptisé “Makbulé”, prénom turque qui veut dire “qui est aimé”. J’aurai même droit à une leçon pour apprendre à mettre un foulard sur la tête de la part de Birsel, la femme de Turhan. 
  

SECTION 12 // TURQUIE - DE LA CAPPADOCE A KEMALIYE

• Distance : 572 KM

• Difficulté : 3/5

• Route, Route de montagne, Piste

• Après 5 jours passés en Cappadoce, il est temps de reprendre la route en solo vers Kemaliye. Je roulerai 280 km sur une route asphaltée somme toute monotone direction Sivas où je m'arrête pour la nuit.
  

• Le lendemain, je décide de quitter l’axe principal pour rejoindre Kemaliye par les petits chemins. C’est comme ça que je me retrouve encore seule à travers les montagnes et routes à virages. Que demander de plus?! Parfois la route est en mauvais état et parsemée de trous, l’occasion de pratiquer ma conduite debout parfois elle est nickel. C’est tellement calme qu’en fait il n’y a quasiment aucun village. Moi qui pensais m’arrêter par là pour manger…  
  

• Je suis tranquillement installée en bord de route avec vue sur la plaine, un mini paquet de gâteaux à la main quand je vois passer une voiture qui fait demi tour et vient me voir. Un homme me parle en turc. Ayant commencé à apprendre quelques mots, je comprends qu’il me parle de nourriture un peu plus loin. Y aurait-il un restau de rue ou une supérette? Il me fait signe de le suivre. Malgré les circonstances je ne suis pas inquiète et le suis jusqu’à ce qu’il s'arrête quelques centaines de mètres plus loin à une aire de pique nique où un autre homme est installé. C’est ainsi que je partagerai mon repas avec Asir et Celal, enfin plutôt eux qui partageront le leur avec moi vu qu’ils me donneront un de leur kebab et se partageront le deuxième à deux… Impossible d’y redire quoique ce soit, c’est l’hospitalité turque!  
  

• Ils sont inquiets de me voir là toute seule. Ils me demandent si j’ai assez d’essence, de nourriture, ils me proposent de m’héberger dans un village voisin et veulent même me donner de l’argent pour m’aider dans mon voyage, ce que je refuse poliment. Encore une fois la bienveillance et l’hospitalité des turcs me touchent en plein cœur. Je dois malheureusement reprendre la route après le déjeuner. Ils m’accompagneront alors jusqu’à un croisement pour s’assurer que je prenne la bonne route.  
  

• En fin de journée et après un stop pour voir la mosquée de Divrigi (en restauration massive) je rejoins mes compatriotes français, Linda et Rémy, à Kemaliye autour d’un dîner copieux. 
  

SECTION 13 // TURQUIE - KEMALIYE - DARK CANYON

• Distance : 33 KM

• Difficulté : 2/5

• Route, Piste

• Aujourd'hui petite visite en solo de la ville de Kemaliye avant de rejoindre Rémy et Linda pour aller faire le Dark Canyon à moto en fin de journée.
  

• Quelques kilomètres après Kemaliye une piste à gauche annonce l’entrée du Dark Canyon. Au début c’est une piste caillouteuse en bord de ravin avec l’Euphrate à quelques centaines de mètres en contrebas puis on s’enfonce dans des tunnels creusés à même la roche. Par endroit des brèches laissent apparaître le canyon et des points de vue incroyables sur l’Euphrate. C’est vraiment beau! La piste est assez facile malgré le terrain caillouteux. C’est un endroit un peu insolite. A part une camionnette au début et 2 motards avec qui on roulera un peu, on ne croisera personne.
  

• Retour au bercail et repas anatolien divin!
  

SECTION 14 // TURQUIE - DE KEMALIYE À OVACIK

• Distance : 268 KM

• Difficulté : 2/5

• Route,Route de montagne, Ferry

• On reprend la route à 3 direction Arapgir puis Elazig où on reverra l’un des motards turcs rencontrés dans le Dark Canyon avant de continuer vers Tunceli. Pour gagner du temps, on prendra un petit ferry entre Elazig et Pertek. 
  

• Quelques minutes plus tard nous voilà de l’autre côté de la rive prêts à reprendre la route. On dépassera finalement Tunceli pour poser nos tentes près d’une rivière aux abords d’Ovacik. La route qui y mène est en fond de vallée et longe la rivière. Les arbres nous protègent un peu de la chaleur. Vraiment un bel endroit pour camper. On croisera pas mal de turcs en chemin car c’est Bayran, une fête religieuse très populaire en Turquie durant laquelle beaucoup de gens partent entre amis ou famille camper pour quelques jours.
  

SECTION 15 // TURQUIE - D’OVACIK À ERZURUM

• Distance : 282 KM

• Difficulté : 2/5

• Route, Route montagne

• Je repars en solo direction Erzurum. Je retrouverai Linda et Rémy d’ici 1 ou 2 semaines en Géorgie. 
  

• Il fait une chaleur à crever et je dois m’arrêter régulièrement pour me reposer. Un minibus s'arrête près de moi et une tripotée d’hommes en descend pour danser au son de musiques turques. Ils m’invitent à me joindre à eux et m’initient à la danse turque… Pas sûr que ce soit fameux surtout avec mon équipement de moto et mes bottes mais c’est Bayran alors on danse!
  

• La fin de la route me paraît interminable avec cette longue ligne droite asphaltée en plein cagnard. Le soir j’aurai juste la motivation d'aller dans un restaurant connu et apprécié de la ville mais je ne m’y sentirai étrangement pas à ma place. J’ai l’impression que ma présence dérange…
  

• Le lendemain je me lance dans la visite de la ville. Mon sentiment de la veille se confirme. Changement d’ambiance radical! Adieu les sourires, les regards curieux, même mes balbutiements en turc n’arrivent pas à décrocher un sourire. Erzurum est comme Konya, plus traditionaliste que les villes que j’ai précédemment visitées. Malgré la beauté des monuments, l'ambiance distante et limite inhospitalière commencent à jouer sur mon moral. Je décide de rentrer à l’hôtel après ma balade et de m’acheter de quoi grignoter devant l’ordi.
  

SECTION 16 // TURQUIE - D’ERZURUM A BAYBURT

• Distance : 237 KM

• Difficulté : 2/5

• Route, route de montagne

• Je reprends la route en direction de Bayburt mais pour éviter la route principale et monotone de la veille je choisis encore une fois une route annexe. C’est comme ça que je me retrouve dans les montagnes mais cette fois-ci je sillonne au fond de vallées. En cours de route je rencontrerai 4 apiculteurs qui m’inviteront à manger avec eux et à me montrer leurs ruches. J’ai même le droit de porter le chapeau d’apiculteur!
  

• En fin de journée, je fais la connaissance de 2 jeunes femmes qui m’invitent à boire un thé chez leurs parents. C’est comme ça que d’un thé j’ai fini par rester 4 nuits dans la famille de Meltem et à partager leur quotidien dans l'un des plus petits villages de Turquie. Fête des femmes dans la salle du village, invitation à une fête de fiançaille, initiation aux danses turques (par des femmes cette fois-ci) je passe des moments merveilleux au sein de cette famille qui m’a accueillie sans hésitation. Pas étonnant que je m’attarde en Turquie, l’accueil est si exceptionnel, comment avoir envie de partir?
  

SECTION 17 // TURQUIE - DE BAYBURT A TRABZON

• Distance : 259 KM

• Difficulté : 3/5

• Route, Route de montagne

• Malgré les instants formidables passés avec ma nouvelle famille turque (où j’ai cette fois-ci était renommée Fatima) il est temps pour moi de repartir après un dernier repas tous ensemble chez la tante de Meltem dans un village avoisinant. Beaucoup de routes m'attendent encore. Je n’aurai jamais cru pouvoir m’attacher si rapidement (et inversement) à des gens qui quelques jours auparavant m'étaient parfaitement étrangers. Nous ne parlions pas la même langue, n’avions pas la même religion ou culture mais la connexion était bien réelle et sincère.
  

• De retour sur une route asphaltée, je roule en direction du monastère de Sumela. Il s’agit d’un monastère chrétien orthodoxe situé dans les montagnes à 1200m d’altitude. Après 4 jours, perdue dans un minuscule village, me retrouver dans cette attraction très touristique est un choc. Malgré sa popularité et l'affluence ce jour-là, ce monastère en partie incrusté dans la falaise est plutôt intéressant. De magnifiques peintures décorent les murs parfois même à l’extérieur. Le temps est à la brume et à la bruine, ça ne fait que renforcer le côté mystique du monastère qui a l’air de flotter dans les nuages. 
  

• Après ma visite je termine mon étape du jour pour me poser 2 nuits à Trabzon.
  

SECTION 18 // TURQUIE - DE TRABZON A HOPA

• Distance : 176 KM

• Difficulté : 1/5

• Route

• Pause logistique à Trabzon. A cette occasion je fais la rencontre d’Ilhan de Moto Garaj qui est apparemment THE garage des voyageurs à moto allant vers la route de la soie. J’en profite pour faire refixer ma bulle qui perd ses vis ou acheter des filtres à huile. Ilhan m'installera également une pièce plastique au niveau de la poignée d’accélération pour soulager ma main qui me fait de plus en plus mal. Cette pièce permet d’accélérer en appuyant doucement dessus sans avoir à maintenir la main serrée sur la poignée. Espérons que ça aidera à ralentir la tendinite qui tente de s’installer…
  

• Une fois toutes mes affaires en ordre, il est temps de rejoindre ma dernière étape turque du voyage: Hopa. Demain je passe en Géorgie!