KAP2CAP ► PART 2 ► LA GUINÉE ► Lolo

SECTIONS 1 À 32 // PITCH DU VOYAGE COMPLET

• Distance : 20 000 KM

• Difficulté : 5/5

• NEIGE, GLACE, ROUTE, FROID, PISTES, SABLE, CHAUD.

• À droite de cette case, un visu de l’intégralité de ma trace. Trace téléchargeable via le lien ci-dessous “télécharger la trace GPS”  
  

• En dessous de cette case, chaque autre case vient découper ce voyage en plusieurs sections avec sa propre trace GPS à télécharger. Chaque section peut représenter deux ou trois jours de voyage, je te laisse découper ça en fonction de tes envies. Cette partie est consacrée à la splendide Guinée Conakry.  
  

• Cette trace est une aide (je suis forcément passé par là) mais n’est une garantie de rien. Les pistes peuvent avoir souffert. Sois conscient qu’il te faut avoir un peu de niveau et que tu dois être autonome en essence, en eau, en cas de panne ou d’incident.  
  

• Bon voyage.  
  

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SECTION 10 // KEDOUGOU/PETIT VILLAGE EN GUINÉE

• Distance : 91 KM

• Difficulté : 5/5

• CAILLOUX ET GRIMPETTES UN PEU “CHÈRES”

• Départ de Kédouguou. Le kilométrage de cette section peut te paraître faible, mais tu dois désormais prendre en compte le fait que nous entrons sur des pistes plus compliquées. Cette piste est indiquée comme « not passable for cars » sur l’appli iOverlander. De même, les passages de frontières/douanes prennent au minimum deux heures. La Guinée était d’ailleurs en période d’élections à ce moment là et surveillait plus âprement ses frontières.  
  

• Prends de l’eau, beaucoup d’eau. La chaleur est infernale (+ de 40 degrés) et tu vas énormément te donner sur la piste.  
  

• 40 kilomètres après Kédougou, à Segou, la police sénégalaise tamponne nos passeports et nous demande au passage, si nous avons fait viser les motos à la douane à Kédougou. Alors, penses-y, fais remplir ton passavant de sortie ou ton carnet de passage en douane à Kédougou.  
  

• Il faut parcourir ensuite dix kilomètres avant de tomber sur les autorités guinéennes pour l’entrée en Guinée. Demande aux villageois car c’est pas toujours évident à trouver (c ‘est souvent une simple case).  
  

• Ensuite la piste se corse avec de véritables marches à franchir. Prends ton temps, ne vas pas tout casser. En haut de cette grimpette, ça s’améliore un peu. Imagine bien que c’est la route nationale. A se demander comment font même des 4×4 pour passer ?!?  
  

• La trace part ensuite sur un sentier de mule, tout en montée avec des épingles inversées. Là, ça devient très, très compliqué.  
  

• La trace s’arrête dans un tout petit village où nous avons planté nos tentes et été superbement accueillis. Partie de foot obligatoire sur le terrain un peu plus haut, dégustation du tô (plat composé de maïs et accompagné d’une sauce issue du baobab) et veillée très tard sous le signe de la curiosité réciproque.  
  

SECTION 11 // VILLAGE-MAMOU

• Distance : 283 KM

• Difficulté : 4/5

• D’ABORD UN SENTIER, PUIS UNE PISTE PLUS LARGE

• Le lendemain, au moment de partir, les enfants vont te poursuivre et… carrément s’accrocher à ta moto ! Ce qui, de notre côté, aurait pu tourner au drame avec une gamine qui s’est accrochée et laissée traîner sur quelques mètres.  
  

• D’où, l’importance de toujours avoir sur toi une bonne trousse de secours… pour les autres.  
  

• La piste est juste incroyable. Elle serpente comme un toboggan au pied d’une immense falaise avec de la terre bien rouge qui se délite en sable. Au bout, tu rejoins le village de Mali où tu vas pouvoir faire le plein.
  

• Ensuite, c’est la Nationale 8 mais tu auras bien compris que les nationales n’ont rien de goudronnées ici.  
  

• A peine quelques kilomètres après Mali, tu vas arriver au village de Fougou. C’est ici que vivait encore en février 2020, Mody Tely Fougou Bah, 126 ans, ce qui en faisait l’homme le plus âgé de la région. Les habitants en ont vite fait l’homme le plus âgé du Monde. Il est malheureusement décédé en fin 2020 mais là-bas, tout le monde t’en parlera encore.  
  

• La piste file ensuite vers Pita, Labe et Mamou.  
  

SECTION 12 // MAMOU-KANKAN

• Distance : 393 KM

• Difficulté : 1/5

• ROUTE

• La trace suit la Nationale 8 (pour prendre un peu de répit suite à ces excursions off-road) en direction de Kankan.  
  

• Elle n’est pas pour autant ennuyeuse avec d’immenses zones de travaux qui semblent ne jamais vouloir se terminer et laissent place à des kilomètres de pistes plus ou moins stables.  
  

• Avant d’arriver à Kankan, tu vas traverser le fleuve Niger. Juste après le pont à droite, une piste repart en sens inverse vers le bord du fleuve. L’occasion d’aller se baigner ou de laver tes caleçons/chaussettes et de découvrir des fabriques artisanales de briques.  
  

• Rien de particulier à Kankan si ce n’est qu’on nous a conseillé de nous méfier, surtout de nuit, du fait de la proximité de la ville avec le Mali.  
  

SECTION 13 // KANKAN-KARALA

• Distance : 213 KM

• Difficulté : 3/5

• DE LA PISTE, PARFOIS ROULANTE, PARFOIS DIFFICILE

• Départ de Kankan pour emprunter, à gauche et assez rapidement, une piste. Contrôle de police à l’entrée de celle-ci.  
  

• La piste est répertoriée, encore une fois, comme une nationale mais vaut tout au plus un chemin, en Lozère.  
  

• Tu vas y croiser plein de mecs à pieds ou en deux roues avec des fusils en bandoulière. Ne t’inquiète pas, c’est juste qu’il existe dans la région, une énorme tradition de chasse.  
  

• La piste se rétrécit encore jusqu’à n’être plus qu’un sentier monotrace dans une forêt où se pratique l’écobuage sauvage. Fais attention aux feux.
  

• Quelques contrôles dans les villages où l’on va te demander assez maladroitement des bakchichs.  
  

• Attention, il y a également deux rivières. Pas très profondes à traverser mais aux pierres ultra glissantes.  
  

• Il te reste encore une bonne heure de piste avant d’atteindre le village de Karala où il ne semble pas y avoir d’hébergement.  
  

• On a fini par être accueilli par… Kémo Condé, directeur général de la supervision des institutions financières de la Guinée qui possède sa maison d’enfance dans ce bled paumé. Si ce n’est pas lui, tu trouveras toujours quelqu’un pour t’accueillir.  
  

SECTION 14 // KARALA-ODIENNÉ

• Distance : 170 KM

• Difficulté : 2/5

• PISTE TRÈS ÉTROITE ET FLEUVE À TRAVERSER

• La piste repart de Karala sur le même tempo que la veille: un joli sentier monotrace qui passe de l’appui gauche à l’appui droit en permanence. Il y a à peine assez de place pour la largeur d’un trail. Des marches, des pierres, du sable et de hautes herbes sèches qui ne cessent de fouetter nos bagages.  
  

• Quelques contrôles d’identité car on s’approche de la frontière avec la Côte d’Ivoire.  
  

• Dans un village, tu trouveras de quoi faire tamponner ton passeport pour la sortie de la Guinée. Nous avons également utilisé le carnet de passage en douanes pour la sortie des motos.  
  

• Lorsque nous sommes passés, le pont était cassé, comme on dit là-bas. Il fallait trouver une autre solution pour passer en Côte d’Ivoire.
  

• Du coup, la trace longe le fleuve avec quelques errements, à la recherche d’un gué que l’on nous a indiqué.  
  

• Tu vas y arriver. Normalement, des enfants jouent là dans l’eau peu profonde. Tu peux traverser facilement.  
  

• Le seul hic avec ma trace, c’est que tu viens d’entrer illégalement en Côte d’Ivoire. Pour éviter ça, demande ton chemin au départ de Karala. Pour avoir ré étudié la carte, l’idéal est de prendre la piste direction Kobala (nord est) puis de continuer sur la piste qui va vers Gbéléba où les autorités ivoiriennes nous ont dit que nous aurions du entrer. Il reste le fleuve Sankarani à traverser pour accéder mais je n’ose imaginer qu’il n’y ait pas une solution (j’ai regardé sur Google Earth, il semble y avoir un passage).  
  

• Après beaucoup de surprises et d’hésitations, les forces de l’ordre d’Odienné nous ont accompagnés jusqu’au commissariat d’Odienné où tout a été mis en règle. Mais exceptionnellement.  
  

• Le passavant d’entrée en Côte d’Ivoire, peut se faire lui, bel et bien, au bureau des douanes d’Odienné.