DAKAR - ABIDJAN - DAKAR ► Ach depanam

Dakar - Ranérou

• Distance : 430 KM

• Difficulté : 1/5

• autoroute, route

• Une étape de bonne route facile où il faut juste se méfier des camions parfois quasiment à l'arrêt, des troupeaux qui sortent de nulle part et de la chaleur qui augmente en s'éloignant de la côte.

• 200 km d'autoroute jusqu'à la ville sainte de Touba où tu pourras te ravitailler sans souci (deuxième ville du pays). Il reste ensuite environ 250 km jusqu'à Ranérou, le décor devient plus désertique et les villes bien moins cossues.

• Je ne pense pas qu'il y ait un hôtel à Ranérou. Si comme moi tu arrives en milieu de journée et que tu n'as pas envie de cramer au soleil (48° à l'ombre à midi mi mars), tu peux t'installer pour l'aprèm et la nuit à la station service à la sortie de la ville.  Il y a de l'eau pour se rincer et les pompistes sont très sympas (puis dormir dans une station essence ça change !).
  

Ranérou à Tambacounda

• Distance : 230 KM

• Difficulté : 3/5

• piste parfois sablonneuse

• Les choses sérieuses commencent : 230 km de piste dans la brousse. Tu ne croiseras presque aucun véhicule à moteur sur cette étape. C'est sauvage et on a vite fait de se sentir un peu seul (d'où la cotation 3).  Il y a malgré tout de nombreux villages d'éleveurs tout au long du chemin (avec des puits si tu es juste en eau).

• Le décor typé savane est magnifique et c'est très fun à rouler (mais attention quand même, si tu roules seul et que tu t'en mets une bonne ici, tu vas attendre un moment avant que quelqu'un ne passe!). Selon la période de l'année, mieux vaut partir très tôt pour arriver à Tambacounda avant les heures chaudes : compte 5 heures sans se trainer et avec quelques pauses photos/discussions.

• Les 40 premiers kilomètres se font sur une grande piste roulante et bien marquée. Ensuite, c'est un peu le labyrinthe et tu vas devoir bien vérifier ton GPS pour suivre la bonne direction. Il y a des départs de pistes dans tous les sens, pas d'obligation de rester pile poil sur la trace mais attention à ne pas partir à l'opposé non plus. Quelques zones sont un peu sableuses mais rien de méchant. Tu vas traverser de nombreux petits hameaux : passe doucement et respecte tout le monde. 

• Entre les kilomètres 160 et 175, ma trace part trop vers l'Est, il doit y avoir mieux à faire car j'ai dû couper un peu en hors pistes/par de minuscules sentiers pour revenir dans la bonne direction. Si besoin, on t'indiquera la bonne direction dans les villages.  Une fois à Tambacounda, tu peux aller à l'Auberge Sédhiou (la trace t'y amène). 

• Si tu es fauché comme moi, l'option dortoir est à un tarif imbattable (avec petit dèj) mais tu peux aussi demander une chambre privée et climatisée. Tu peux laver ta moto à 200 m à gauche en sortant de l'auberge et on t'indiquera un petit resto dans l'autre direction (avec une bière fraiche, tu la mérites!). 
  

Tambacounda - Ziguinchor

• Distance : 420 KM

• Difficulté : 1/5

• route, grande piste

• Du bon goudron les 100 premiers kilomètres jusqu'à Vélingara. Tu vas traverser le fleuve Gambie en chemin (sur un pont, pas de panique).  La piste jusqu'à Kolda est ensuite plutôt bonne et très fréquentée.  La ville de Kolda peut mériter d'y passer une nuit, si tel est ton choix tu peux te mettre au frais dans la piscine de l'hôtel le Firdou (en négociant bien, tu peux y poser ta tente).  

• La route est ensuite bien goudronnée jusqu'à Ziguinchor. Le paysage devient de plus en plus vert et ce changement va te faire du bien (surtout si tu es venu par le Maroc et la Mauritanie). 

• Ma trace s'arrête un peu après Marsassoum et la traversée du fleuve Soungrougrou.  Elle t'amène directement dans le tout petit bled de Ghamoune, à l'auberge de Djibril (son numéro est sur Ioverlander, pense à te signaler avant). C'est un bon spot pour passer quelques jours. On est très loin d'un établissement de grand standing mais c'est au cœur du village et les nombreux enfants (ne pas espérer être seul!) seront ravis de te faire visiter les environs. Tu peux aussi t'improviser prof de roue arrière car il y a un vieux vélo.  

• Depuis la fin de la trace, le plus simple est de rejoindre Ziguinchor en passant par le goudron via Coubalan. Il y aussi une petite piste qui permet de rejoindre Bignona par la forêt (je ne te mets pas la trace, il faut bien que tu cherches un peu par moment!). 

  
  

• A Ziguinchor, il y en a pour toutes les bourses. Mon choix s'est porté sur les économiques chambres sur le toit du Relais Santiaba. Tu y rencontreras d'autres voyageurs mais il n'y a pas de moustiquaires, à toi de voir. -

• Le consulat de Guinée Bissau est à moins de 10 minutes à pied. Les formalités pour le visa sont simples, rapides et tu peux payer directement en CFA. 

Ziguinchor- Pointe St Georges

• Distance : 75 KM

• Difficulté : 1/5

• Route, grande piste

• Si les grandes plages de Cap Skiring et Kabrousse ne sont pas ta tasse de thé, tu peux aller faire un tour ou rester quelques jours à la Pointe St Georges.  La vingtaine de kilomètres de piste pour y accéder depuis la grande route est réalisable par n'importe quel véhicule. Il y a un hôtel mais tu peux aussi poser ta tente ou ton hamac de l'autre coté de la piste (dans ce cas passe manger un coup à l'hôtel pour ne pas passer pour un sauvage!) .

• Les pêcheurs sont très sympas et te feront sans doute goûter du vin de palme. Ils pourront aussi te ravitailler en poissons et crevettes, voir t'en offrir si tu fais charger leur téléphone sur ta moto ! En résumé, c'est un bel endroit tranquille pour buller, palabrer et observer des lamantins. 

Pointe St Georges - Bissau

• Distance : 310 KM

• Difficulté : 2/5

• Route et mauvaise route

• Direction la Guinée Bissau ! La route n'est plus goudronnée dès la sortie de Ziguinchor mais ça roule très bien.  Les formalités douanières sont assez rapides et simples. Tu vas entendre tes premières discussions en Bissau Guinéen. De ce que j'ai compris, c'est un mélange de Portugais et de Créole... bon courage ! 

• La route est ensuite ... soit mauvaise, soit très mauvaise.  La chaussée est remplie de nids d'autruches (lorsqu'elle est goudronnée) et c'est un peu la course à celui qui aura la trajectoire la plus improbable... Il ne faut pas hésiter à croiser les véhicules par la gauche dans certains cas. 

• Niveau paysages, tu ne verras pas grand chose à part des plantations d'anacardiers et de nombreux petits villages qui peuvent mériter une pause boisson/rencontres pour prendre l'atmosphère de ce nouveau pays. 

• Je t'invite très fortement à suivre la trace pour faire un aller retour à Canchungo et aller dormir chez Thierry.  Ce très sympathique français t'indiquera des bons plans dans le pays et tu peux te balader en Kayak dans le Bolong (mangroves) qui est collé à l'hôtel. N'hésite pas à aller boire un verre un soir dans cette petite ville. 

• La trace t'emmène ensuite dans un hostel de la capitale, il existe d'autres options selon ton budget. Bissau est surprenante par son calme. L'ancien quartier colonial, la grande avenue et le port de pèche méritent une balade.  L'hyper centre (la grande avenue quoi!)  s'anime le soir, de nombreux petits bars permettent de passer une bonne soirée.  Tu vas peut être croiser quelques convois de militaires généreusement armés, ça surprend mais personne ne semble y porter attention...

Bissau - Boké

• Distance : 320 KM

• Difficulté : 3/5

• mauvaise route, singeltrack, piste

• Les premiers 70 km sont vraiment fracassés, les parties sans goudron roulent bien mieux. La route s'améliore ensuite jusqu'à la sortie du pays. Le paysage change et tu traverse quelques zones de cultures entres les vergers de Cajou. Au niveau du kilomètre 155, tu peux suivre la trace qui t'emmène sur une piste et rejoint une belle rivière pour une pause baignade / lessive ou bivouac.  Il y a pas mal de passage (pécheurs) y compris dans la nuit mais tout le monde est très accueillant. 

• Pense à faire le plein à la ville de Québo avant de t'engager vers la Guinée Conakry. Il faut aussi imprimer des copies papier de ton visa électronique.  Je n'ai pas pensé à le faire mais si tu trouves à changer des francs CFA en francs Guinéens auprès des motos taxi ça te sera bien utile pour la suite. 

• Tu vas ensuite emprunter une belle et large piste puis bifurquer sur la gauche sur un sentier à peine visible pour passer la frontière. Coté Guinée Bissau, les formalités de sorties sont simples et rapides. Tu trouveras la police à l'embranchement du sentier sous une minuscule case et la douane sous un arbre quelques kilomètres plus loin. Expliquer comment fonctionne le carnet de passage en douanes sera ta seule difficulté. 

• La piste entre les deux frontières est globalement un singeltrack pas en super état durant une quinzaine de kilomètres. Vu les énormes ornières, je te déconseille de tenter de passer par là en saison des pluies. Tu vas ensuite passer 2 check-points en arrivant en Guinée Conakry.  Au premier, on va te demander plein de papiers que tu n'auras pas et qui ne sont pas obligatoires. Selon tes talents de négociation et ton feeling avec les officiers tu passeras avec ou sans bakchich. Prévois d'y rester un certain temps dans tous les cas.  Je ne pense pas qu'il soit possible de passer le deuxième barrage sans payer car même les locaux en taxi moto mettent la main dans le portefeuille. 

• La piste s'améliore après la traversée du fleuve (en pirogue, le bac est cassé). Le vrai barrage frontalier avec tampon du passeport t'attend juste après. Encore une fois, ça prend un peu de temps et il faut discuter gentiment. La fin de la piste jusqu'à Boké est en travaux pour être un jour goudronnée.  La douane n'est qu'a quelques kilomètres de la ville. Les douaniers sont cools mais ils n'avaient pas le cachet le jour où je suis passé. La trace t'emmène donc directement au bureau des douanes de la ville de Boké. Le secrétaire a pris des notes sur le remplissage du CPD, tu me diras si il a bien révisé pour ton passage ;). Tu trouveras à Boké de quoi faire tes courses, acheter une carte Sim et une banque (Vista) pour retirer. 

Boke - Sangaredi

• Distance : 220 KM

• Difficulté : 4/5

• route, mauvaise piste

• Tu commences aujourd'hui à explorer la Guinée Conakry. Tu vas en prendre pleins les yeux mais aussi pleins les bras dans les cailloux. 

• Les 70 premiers kilomètres jusqu'à Sangaredi se font sur un bitume irréprochable. Le début de la piste est également très bon jusqu'aux dernières grosses mines chinoises (grosso modo 20 km après la fin du goudron). Ensuite c'est une autre histoire : les pistes sont bien ravinées, il y a du dénivelé et quelques pierriers. Je ne pense pas avoir mis une fois la cinquième avec un mono, c'est dire. Rien d'infranchissable mais je ne le tenterais pas avec une 1200 gs bien chargée à moins d'avoir vraiment un bon niveau et l'envie de se mettre dans le dur.  Si tu as une moto légère, tu vas te régaler mais aussi y laisser pas mal d'énergie, surtout avec la chaleur. Une bon petit coup de moto dans la pampa, ça fait du bien mais attention c'est pas le lieu pour faire un carter ! 

• La décor va devenir de plus en plus vert et vallonné au fur et à mesure que tu progresses sur la piste.  Attention, tu ne trouveras pas grand chose pour te ravitailler dans les boutiques des villages par ici. Ton passage va susciter pas mal d'étonnement et un petit attroupement se créera automatiquement lors des tes arrêts. L'accueil est globalement très chaleureux. 

• Avant la ville, tu peux faire une petit pause baignade en suivant l'aller retour de la trace vers une petite cascade. Arrivé à Télimélé, tu trouveras des petits restos, un marché et un hôtel tout à fait correct. 

Telimele - Conakry

• Distance : 270 KM

• Difficulté : 2/5

• Bonne piste, Route

• Les 100 premiers kilomètres se font sur une piste facile qui va te sembler être une autoroute suite à la journée d'hier.  Tu vas longer un immense lac et en prendre plein la vue.  Au niveau du barrage, tu arrives sur un excellent goudron que tu vas suivre jusqu'à la capitale. Le trafic va devenir plus dense.

  
  

  
  

• L'entrée dans Conakry est interminable. Cette ville est loin d'être agréable mais ça vaut la peine d'être vu, ne serait-ce que pour savoir que ce niveau de bordel existe!  Tu seras peut être contrôlé et fouillé de manière assez rigoureuse sur les derniers kilomètres pour accéder au quartier de Kaloum, au bout de la presqu'île.  Un peu impressionnant mais le contexte est particulier ici. 

• La trace t'emmène à l'archevêché de Conakry.  Il y a (souvent) de l'eau chaude, des draps, du courant h24 et un parking, bref c'est le luxe. Ce lieu est bien placé pour te balader un peu dans l'ultra centre et aller faire ton visa pour la Côte d'Ivoire. Le marché Niger, à proximité, te permettra entre autre de trouver pas mal de visserie pour tout ce qui se sera desserré sur la piste.  

• La plage Rogbané (à moins de 15 minutes en moto) est un bon spot pour passer une après midi à l'ombre en buvant une Guiluxe et échapper un peu au bruit et au bazar de cette ville. 
  

Conakry - Kindia

• Distance : 150 KM

• Difficulté : 1/5

• bonne route

• 150 km de très bon goudron pour rejoindre Kindia.  Rien de difficile mais tu ne t'ennuieras pas pour autant car le paysage est très chouette et vallonné et tu pourras jouer à compter le nombre de camion en panne dans une marre d'huile sur le bord de la route. 

• L'aller retour sur la trace rejoint les petites cascades de Killissi qui sont sympas sans être extraordinaires. C'est par contre un spot apprécié des guinéens et tu y croiseras forcément du monde pour discuter. 

Bonus : Kindia - Kindia

• Distance : 170 KM

• Difficulté : 4/5

• pistes en mauvais état, singeltrack

• Une belle boucle dans les hauteurs environnantes, à faire absolument si tu aimes les endroits reculés et les pistes qui te font transpirer.  Je ne pense pas qu'elle soit faisable en saison des pluies car de nombreux ponts sont cassés. 

  
  

• Tu vas serpenter sur de grosses collines et dans de petites vallées toute la journée. Les pistes sont parfois larges, parfois très étroites mais toujours en mauvaise état, voir bien techniques par endroits. Ce n'est pas une mauvaise idée de laisser une partie des bagages à Kindia si tu veux t'économiser. Quelques épiceries de temps en temps mais prévois assez d'eau car tu vas en boire beaucoup. 

• A partir du kilomètre 130, tu arrives au dessus d'un grand lac, la piste s'améliore et c'est franchement magnifique. Tu peux suivre ma trace jusqu'au bout et passer la nuit dans un monastère où les sœurs t'inviteront à un temps d'échange. L'endroit est hors du temps et très reposant. Attention quand même, les derniers kilomètres se font sur un minuscule sentier de sable hyper profond et franchement difficile. Il est peut-être plus sage de regagner la nationale par la grande piste et de faire le tour par un autre axe pour accéder au monastère... 

Kindia - Dalaba

• Distance : 180 KM

• Difficulté : 2/5

• route, piste plutôt correcte

• Encore une très belle journée dans un paysage verdoyant et de plus en plus montagneux. 110 km de bonne route jusqu'au départ de la piste à Lisan. De nombreux restos de bord de route te permettront de te rassasier. 

  
  

• Ce n'est pas sur la trace mais il est possible de faire un un aller retour sur les hauteurs jusqu'à de minuscules villages en partant à gauche dans les environs de Sougueta. Si tu fouilles sur la carte et que ça te tente, prépare toi à faire de l'enduro un peu engagé, à arriver dans des villages vraiment reculés et potentiellement à expliquer aux militaires qui t'attendront (gentils mais curieux) quand tu reviendras en bas ce que tu es allé faire... mais ça en vaut la peine! - 

• La piste qui part de Lisan est globalement correcte avec quelques longues montées car tu vas passer de 400 à plus de 1000 mètres d'altitude. Attention il n'est pas simple de trouver un endroit où bivouaquer sur cette portion. L'hôtel/bar "Tangama" à Dalaba est plutôt sympa. 

Dalaba - Labe

• Distance : 180 KM

• Difficulté : 2/5

• Mauvaise route (+piste pour aller aux cascades)

• La route jusqu'à Labé est plutôt très mauvaise. Ce sera probablement un jour un petit paradis en moto car elle regorge de virages mais pour le moment il faut mieux rester sur ses gardes. 

• Ma trace fait le détour par les magnifiques chutes de Kampadaga qui valent absolument le détour même en saison sèche. C'est rempli de monde et bien vivant en journée. N'hésite pas à y passer la nuit pour apprécier le lieu différemment (on te demandera probablement de payer une taxe avec un reçu). 

• A Labé, tu peux manger au resto "la référence" avant de partir à la chasse à la station service qui a encore de l'essence. Les chutes de Salaa sont à moins de quarante kilomètres de Labé. Elles méritent aussi le crochet. Il y a un beau spot de bivouac à proximité avec de quoi se baigner, la trace s'arrête là.   

Labe - Dabola

• Distance : 300 KM

• Difficulté : 5/5

• piste parfois très très mauvaise (pierrier)

• De retour à Labé, fais le plein d'essence mais aussi d'eau et d'énergie, la suite ne plaisante pas. Tu vas évoluer sur de grands plateaux et des pistes correctes jusqu'au village de Konah ou tu peux refaire un peu d'essence si besoin. La suite pour rejoindre la N27 est variée : parfois ça roule très bien, parfois ce sont clairement des morceaux de pistes à l'abandon et très caillouteux/ravinés.

  
  

• Tu vas rejoindre la nationale 27 à Tougué.  A partir de là, les villages vont se faire plus rare et la circulation inexistante. Tu es dans le secteur du parc national du moyen bafing et il n'y a plus grand chose ! C'est du coup assez simple de trouver un endroit où poser ta tente. 

     

• La piste se détériore et se transforme régulièrement en un gros pierrier pendant plusieurs centaines de mètres. Tu peux tenter de prendre les petits sentiers parallèles, parfois c'est mieux, parfois c'est pire ! Le décor change et la foret fait son apparition mais tu seras un peu trop concentré pour en profiter. Cette section vaut la peine d'être empruntée mais attention elle est physique et technique. Il faut absolument une moto réellement adaptée au tout-terrain pour ne pas trop subir.  

• A partir de là, la piste est très bonne et le paysage magnifique. Tu vas rejoindre la route à Bissikirma. La trace va ensuite jusqu'à Dabola. Il y a un bon hôtel en face de la station Shell si tu veux te reposer mais la ville n'a pas un intérêt énorme. 

• Après une longue descente, tu vas arriver à un barrage de militaires. Ils vont t'indiquer si le passage à gué est prenable ou si il faut prendre le bac. Je suis passé en fin de saison sèche (début Mai) et c'était tout juste praticable, la noyade n'était pas loin donc va bien vérifier à pied avant... 

Dabola - Kissidougou

• Distance : 400 KM

• Difficulté : 2/5

• route, bonne piste

• 180 km de bitume irréprochable jusqu'à Kouroussa à travers de grandes plaines arborées un peu monotones. A Kouroussa, prends quelques minutes pour aller voir le pont par dessus le fleuve Niger, le spot est joli. 

• La trace te fait ensuite traverser ce même fleuve à gué (la classe mais en saison des pluies j'ai un doute sur ce passage) puis la large piste part plein sud pour 200 km dans une forêt dense et impressionnante jusqu'à Kissidougou. (Cette piste doit être exigeante en saison des pluies. )

• Attention, tous les chasseurs que j'ai croisé dans ce secteur m'ont mis en garde sur les animaux et reptiles qui trainent dans cette forêt. Si comme moi, tu pars tard de Kouroussa, il vaut donc mieux dormir dans un des nombreux villages en bord de piste.  

Kissidougou - Sérédou

• Distance : 200 KM

• Difficulté : 3/5

• route, piste

• 30 km de bon goudron avant de bifurquer à gauche sur la "route de café" qui est peut être bien, la plus belle piste de Guinée niveau paysage. Tu vas jouer au yoyo dans de petites montagnes avec une végétation luxuriante.  Il y a quelques beaux points de vue. 

  
  

• Cette piste est davantage empruntée par les touristes que celles d'avant, les enfants vont être très contents de te voir et les arrêts emplettes vont se transformer en séances photos dans une bonne humeur. La première trentaine de kilomètre, la piste est plutôt mauvaise, c'est beaucoup mieux sur les 40 derniers Km et tu vas pouvoir encore plus profiter du décor somptueux. 

• Une fois à Boffosou, 2 options pour aller jusqu'à Macenta :
   - 1 : suivre la très bonne route sur un vingtaine de kilomètre (N2)
  - 2 : aller crapahuter sur de minuscules sentiers très ardus et pentus depuis Balizia pour rejoindre le village de Daho avant de rattraper la piste qui fait la jonction entre Macenta et la frontière avec le Libéria. Je ne te mets pas la trace car si tu es certain que ça passe et que tu es sur le bon sentier, ça n'aura pas la même saveur (Cette deuxième option est à réserver aux motos légères et avec de vrais bon pneus TT). 

• Depuis Macenta, la nationale 2 traverse le massif classé de Ziama en tournicotant comme il le faut sur un bon bitume. La forêt primaire est magnifique. A Sérédou, tu peux contacter les gardiens du parc pour aller marcher dans le massif et peut être voir des éléphants. Il y a à l'entrée de la ville une auberge très rudimentaire avec une gérante adorable. N'hésite pas à aller manger à la petite gargote plus loin sur le bord de la route coté gauche, l'ambiance est dingue les soirs de match de foot. 

Sérédou - Abidjan

• Distance : 900 KM

• Difficulté : 1/5

• route

• Ne me demande pas comment est la route entre Sérédou et Nzérékoré : je l'ai empruntée dans un taxi avec ma moto sur le toit. Tout ça pour dire qu'en Guinée, tu trouveras toujours une dépanneuse et une solution si besoin.  A Nzérékoré tu trouveras par exemple tout ce qu'il faut pour refaire un morceau de faisceau électrique cramé (câble, porte fusible, multimètre chinois ect..) à proximité de la banque Vista.  Le restaurant Dallas est une table correcte et les chambres de la mission catholique tout à fait honnêtes (avec en plus un endroit couvert et sécurisé pour faire de la mécanique!).  

• Avec mes branchements électriques douteux, j'ai opté pour la sécurité et il n'y a pas d'autres pistes jusqu'à Abidjan, tu en profiteras pour te reposer un peu ! La route jusqu'à la frontière est très bonne sauf dans les villages car elle n'y est pas goudronnée.  Tu vas voir le très beau Mont Nimba depuis la route. Si tu le peux, ça doit valoir la peine d'aller y faire un tour. 

  
  

• Les formalités de sorties sont simples et réglos, il en va de même pour l'entrée en Côte d'Ivoire. Une fois en Cote d'Ivoire, tu vas être surpris de redécouvrir des routes larges, la wifi, l'eau chaude et le courant en continu. Il n'est par contre par certain que tu trouves une banque fonctionnelle avant la ville de Man. 

  
  

• La route jusqu'à Man, longe les monts des Dans et c'est une nouvelle fois très chouette.  Je te conseille d'aller passer une journée ou plus dans cette ville : il y a quelques lieux sympas à voir (entre autres la dent de Man et le Mont Tonkpi). 

• Pour rejoindre Abidjan, j'ai choisi de rester sur le réseau secondaire via Duékoué, Issia et Gagnoa avant de rejoindre l'autoroute à Toumoudi. Si tu suis cet itinéraire, tu vas voir de la forêt et des grandes lignes droites à l'infini presque comme dans les Landes mais tu auras l'embarras du choix pour manger dans divers maquis de bord de route et le trajet sera simple sans être trop ennuyeux. 

  
  

• Il y a entres autres un hôtel sympa à Singrobo qui a l'avantage d'être à proximité du site touristique d'Aouakro que tu peux visiter. 

Tabou - Guiglo

• Distance : 280 KM

• Difficulté : 2/5

• Piste

• Direction Guiglo par la A7, une piste de presque 300 km qui longe la frontière avec le Libéria. La piste serpente dans la forêt et les plantations d'hévéa et de cacao. Tu trouveras au moins 2 petites stations service en cours de route. 

• Il y a de très nombreux barrages de police, tous les officiers sont très amicaux et la progression se fait sans difficulté.  Le tarif habituel est : une photo de ton passeport, une photo de toi, une photo de ta moto et une photo de toi sur ta moto + "je reporte à ma hiérarchie".  C'est généralement l'occasion de discuter un peu.

• La zone est plutôt peuplée et tu peux te ravitailler facilement en eau / casse croute dans les boutiques. 

• La piste est très bonne les 80 premiers kilomètres, un peu plus trouée et avec quelques zones d'ornières ensuite. En saison des pluies il y a aussi pas mal de zones bien boueuses mais rien d'infranchissable avec de bons pneus. Cet axe doit par contre être plutôt très simple et facilement praticable en saison sèche (des travaux sont en plus en cours par endroits). 

Guiglo - Sangouiné

• Distance : 120 KM

• Difficulté : 3/5

• piste, sentier

• Une belle coupe dans la pampa en commençant par la traversée de la Forêt du Scio qui est en fait une grande zone de plantations.  La végétation y est très dense et les petites pistes sont très empruntées par toutes les personnes qui vont travailler dans ces plantations. 

  
  

• En saison des pluies c'est rempli d'eau et tu ne verras pas souvent où tu mets tes roues. Le fond des trous est globalement porteur et il y a toujours des sentiers sur les côtés des plus gros bourbiers (parfois les contournements sont bien mauvais aussi...). La fréquentation des pistes fait que tu trouveras quelqu'un pour t'aider si besoin. Pas de portions vraiment technique à part quelques ponts en bois un peu douteux et étroits sans trop de marge d'erreur au moment où la piste devient un sentier pour quelques kilomètres. On te demandera un petit billet pour traverser le pont le plus long.   

• Tu vas passer par de très nombreux barrages appelés "corridor". Je n'ai pas vraiment compris à qui sont rattachées les personnes tenant les barrages. On est clairement en dehors des sentiers battus et la présence d'un touriste ici questionne un peu. Je n'ai eu des difficultés qu'à un seul contrôle. Il faut alors discuter et faire comprendre que tu n'es pas là pour le business et avec un peu de diplomatie tout rentre dans l'ordre. Ne pas s'énerver où juger, l'excellent accueil Ivoirien n'empêche pas que le tourisme ne plait pas à tout le monde et la présence d'un touriste à moto au fond des bois peut légitimement poser quelques questions... 

• La piste s'améliore en sortant de la forêt du Scio et ne présente pas de difficulté particulière (hormis les immenses flaques et bourbiers en saison des pluies) jusqu'à rejoindre Sangouiné. A Sangouiné tu pourras faire le plein et manger un bon plat dans le maquis à droite avant la station. En prenant le goudron direction Danané, tu tomberas au bout de 8 km environ sur les petites cascades d'Issonneu. Le lieu est bien aménagé (et l'accès payant). C'est un bon endroit pour faire une pause baignade/discussions. 

Sangouiné - Nzérékoré

• Distance : 220 KM

• Difficulté : 4/5

• pistes parfois très mauvaise

• La trace part vers le Nord à travers une belle zone montagneuse pour aller passer la frontière avec la Guinée à Sipilou.  Encore une fois, il y a beaucoup de contrôles de police. Les officiers sont accueillants et te conseilleront sur les pistes à suivre. Les paysages sont clairement parmi les plus beaux du voyage mais ils se méritent.  Le relief est bien prononcé, les couleurs incroyables et les points de vues nombreux. Les pistes sont fracassées, remplies d'ornières et de bourbiers. Il y a aussi pas mal de passages bien raides, en montée comme en descente. 

  
  

  
  

• Au bout de 80 km, tu arrives à Yorodougou. La piste est ensuite très bonne et il y a même d'immenses travaux de terrassement pour faire une route.  Même en saison sèche, je ne conseille vraiment pas de prendre la section entre Sangouiné et Yorodougou avec un maxi trail. Ca passe en T7 ou équivalent, pour peu d'avoir un peu de technique et ne pas être trop chargé. Avec une grosse moto, il faut mieux prendre le goudron par Man et prendre la grande piste à Birkissima en direction de Yorodougou.)

  
  

• A Sipilou, on t'indiquera facilement la direction des douanes et de la police qui sont quasiment à la sortie de la ville. Les formalités sont faciles et se font dans la bonne humeur.
  

• Deux pistes partent vers la Guinée.  Les douaniers Ivoiriens m'ont d'abord conseillé celle qui va à Bouzouta.  Pour ma part, ça s'est mal passé au premier check point côté Guinée et j'ai fait demi tour après avoir eu pas mal de difficultés pour récupérer mon passeport.  Ca dépend sans doute des jours et de la personne qui est à la barrière mais je préfère le dire. Je te conseille donc de suivre la trace qui part par Dirita (cette piste n'est pas beaucoup plus mauvaise de toute façon!).  Il y a un premier check point, puis la police à Gban et ensuite la douane à Tounkarata. On te demandera un petit geste à chacun de ces points. Etant donné que les Guinéens et Ivoiriens payent aussi, j'ai glissé un petit billet, à toi de voir...  

  
  

• La trace s'arrête à Tounkarata suite à un bug de GPS.  De mémoire, tu peux rejoindre la N2 avant la ville de Lola en passant par Fanhan puis Zon. La piste est très belle et facile et il y a des beaux points de vue sur le mont Nimba.  Il y a une station essence à Lola et tu pourras prendre un bon repos à Nzérékoré qui n'est plus qu'à une quarantaine de kilomètre de très bon goudron (et où tu es déjà passé). 

Nzérékoré - Kankan

• Distance : 380 KM

• Difficulté : 2/5

• route, bonne piste

• 130 km de très bon goudron jusqu'à Beyla. Un beau décor encore assez vallonné, une zone de forêt primaire impressionnante et même 2 petits cols pour se lâcher un peu. 

• La piste (la nationale 1...) entre Beyla et Kankan est ensuite globalement très bonne et très fréquentée même en saison des pluies.  Les paysages sont variés et il y a aussi quelques spots corrects pour camper à proximité de la piste sans être visible. Je n'ai pas trouvé d'essence pendant ces 250 km, les stations de Kérouané étaient toutes vides mais il doit y en avoir au marché noir si besoin. 

Labé - Mali

• Distance : 640 KM

• Difficulté : 2/5

• route, piste

• Traversée d'une grosse partie du pays au plus court par les grands axes.  

  
  

  
  

  
  

• La nationale 1 est assez ennuyeuse jusqu'à Dabola. Elle devient ensuite plutôt sympa, garnie en virages et en très beaux points de vue jusqu'à Mamou. Si tu as suivi ma trace, tu sais déjà que la N5 jusqu'à Labé est très jolie mais a un revêtement des plus douteux (attention ca glisse très franchement sous la pluie). 

• Les 120 derniers kilomètres de piste (Nationale 8) jusqu'à Mali sont absolument magnifiques en saison des pluies avec des nuances de vert surréalistes. Ca roule globalement pas trop mal à part les inévitables bourbiers.  
  

• Une fois à Mali, je te conseille d'aller à l'office de tourisme (qui est en fait un magasin de fournitures scolaire!) où tu trouveras le gérant d'une chambre d'hôte en périphérie de la ville. Les enfants t'emmèneront voir la "dame de Mali" (une immense silhouette de pierres dans les falaises).  Si tu restes une journée de plus, tu pourras aussi visiter les villages des environs et aller au sommet du mont Loura (1515m) pour avoir une vue imprenable sur le Sénegal. 

• A Mali, le marché du dimanche vaut aussi la peine d'être vue, principalement pour l'état du parc automobile qui assure le transport des marchandises! Les petits bars installés dans le reste des bâtiments coloniaux à l'écart du centre sont un très bon endroit pour discuter et danser jusque tard dans la nuit. 

Mali - Kedougou

• Distance : 100 KM

• Difficulté : 5/5

• singeltrack, piste

• Tu connais forcément cette section pour avoir vu la vidéo de Lolo (entrée en Guinée dans la série Kap2kap).  Il n'y a pas tromperie sur la marchandise c'est comme sur la vidéo. Je suis passé dans le sens de la descente un jour de grosse pluie mais finalement je te déconseille de prendre le sentier qui coupe le crochet de la nationale dans ces conditions météo.  Pour te donner un ordre d'idée, il était impossible de stopper la moto dans les passages pentus. Moteur calé et en prise, la terre est tellement glissante que tu continues quand même à descendre.  Dans le sens de la montée ça ne passera pas si il pleut le jour même et ce peu importe ta moto et tes pneus. 

  
  

• Une fois que tu as rejoins la grande piste (la nationale..) il n'y a plus de grosses difficultés à part quelques passages à gués et la descente finale dans le tas de cailloux. 
  

• Les formalités sont faciles et les officiers très sympas. Si il te reste des francs guinéens tu peux les changer à la frontière Sénégalaise. N'oublie pas d'aller enregistrer ta moto aux douanes de Kédougou car il n'y a pas de douanes côté Sénégal à cette frontière. 
  

Kedougou - Dakar

• Distance : 730 KM

• Difficulté : 1/5

• route

• Le paysage est globalement assez monotone jusqu'aux environs de Kaolack où commencent les zones de production de sel. 

• Ce n'est pas compris dans le kilométrage mais je te conseille d'aller te balader dans le détroit du Sine Saloum en partant à gauche après Fatick. La zone est touristique et tu trouveras facilement des infos sur les coins sympa et où dormir.