UNE SPEED AU CAP NORD ► Céline 2MileSix

L' aller et retour - la partie la moins sexy

• Distance : 1 400 KM

• Difficulté : 2/5

• autoroute

• Avant de s'en mettre plein les yeux en Norvège il faut y arriver !


  
  

  1.400km au départ de Paris, engloutis en 2 jours par l'autoroute, entre portions illimitées et embouteillages monstre à Hambourg. A l'aller ou au retour ce sera long mais un passage incontournable. Nous avons pris le ferry à l'aller à Hirsthals, d'ailleurs la file d'à côté embarque pour l'Islande, cela nous a donné des idées. Heureusement nous avons croisé deux motards allemands qui ont égayé notre route lors de la traversée du Danemark. 

   

  Vous savez au loin vous rattrapez une moto, mais il y a quelque chose qui semble bizarre: la passagère est penchée, ce n'est pas naturel. vous le doublez et là vous vous demandez si le café n'était pas irlandais ce matin. Nous nous arrêtons à la station service quelques kilomètres plus loin. 

  
  

  Et le hasard fait que la moto arrive elle aussi. La passagère pouvait être bizarre ! En fait, c’est un sanglier tué par le motard (empaillé, habillé) qu'il prévoit d'emmener jusqu'au cap nord.

• Pour le retour nous sommes passés par la Suède et les ponts gigantesques Malmo - Copenhague et Storebaelt. Impressionnants avant de reprendre la monotonie de l'autoroute en Allemagne
  

Le Sud - Kristiansand à Geilo - 3 jours

• Distance : 892 KM

• Difficulté : 3/5

• route

• Nous débarquons du ferry à Kristiansand en milieu de journée. Nous allons voir un magasin de moto pour acheter une nouvelle veste de pluie car l’une a craqué. Le magasin n’en a pas mais appelle un autre magasin pour nous éviter le déplacement pour rien. La qualité de service !


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  Nous déjeunons et repartons tard et donc devons couper le trajet pour ne pas arriver trop tard à notre hébergement.  La route est longue et les 80km/h voir 60km/h très lents. Mais les paysages sont déjà très beaux!


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  Premiers doutes sur les limitations de vitesse : vont-elles gâcher le voyage ?
• Départ de la chambre pour aller voir les épingles de Lysebotn. Dès qu’on quitte la route principale on est mis au parfum: personne, des paysages majestueux, des routes magnifiques. On arrive sur Lysebotn, toujours très peu de circulation et plus que les épingles, que l’on fera seuls à la descente, les 30km de la route d’accès sont impressionnants. 


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  On ne sait pas où donner des yeux, ok sur la route aussi parce que croiser un poids-lourd de chantier c’est périlleux vu la largeur. On déjeune au bord de l’eau, on remonte et on se retrouve derrière un poids-lourd dès la 3ème épingle, il se pousse dès que possible pour nous laisser passer. 

  On refait la route dans le sens inverse, c’est beau et diffèrent, la perspective change tout.


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  Arrivés à la chambre bnb, l'hôte est très gentil mais un peu envahissant. La chambre est exiguë et surchauffée. Les norvégiens surchauffent les hôtels et maisons.
• Sur conseil de l'hôte, nous allons au Preikestolen, sauf que ce n'était pas prévu et 350 km de route devant nous. 7h15 départ pour le Preikestolen (4km-400m de denivelé) 1h30 de montée et 1h10 de “descente”. Un mini GR. 

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  Départ de la chambre 12h30 pour reprendre le Roadbook, on s’en prend plein les yeux et les pneus, difficile de choisir entre rouler sur des routes de folies avec un bitume neuf ou profiter des paysages.


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  Des paysages qui alternent entre les célèbres fjords et de la montagne: alpage, minéral, indescriptible. Certains rappellent les causses, d’autres le Cormet de Roselend, mais puissance 10000...


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  Les routes sont belles mais difficiles à rouler car étroites et avec peu de visibilité et on y croise même des poids lourds.

Les Montagnes et Geiranger - 3 jours

• Distance : 1 062 KM

• Difficulté : 3/5

• Route

• Grosse journée : 440 km de prévus. On fait grass' mat' jusqu'à 7h30, c'est les vacances quand même ! Et on part tranquille vers Aurland pour faire la Aurlandsvellet.

  Sur le trajet, on passe des tunnels de 4km de long dans lesquels il fait 7 degrés et le sol est trempé. On découvre les virages, presque en épingle dans les tunnels.

  Arrivés à Aurland n'hésites pas à monter pour manger avec la vue panoramique sur le fjord.

  On redescend dans la vallée et on s'arrete pour passer les vestes de pluie car on voit des eclairs au loin et le ciel est noir. Mais on passe après la pluie.. On continue sur valdesflye le temps se découvre, il fait plus chaud et les paysages sont toujours majestueux.

• Départ tardif pour une petite étape d’un peu moins de 300 km, nous partons sous un ciel bleu bleu bleu. Quelques km inintéressants puis la montagne! Wahou. Et des aménagements touristiques très beaux. De la neige, des belles routes des moutons au bord ou sur la route.
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  Oh tiens, un fjord, cela faisait au moins une journée que l’on en avait pas vu un ! Déjeuner au bord de l’eau. Route roulante et sympa puis ferry et route de folie pour finir.
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  Le camping est au milieu de nulle part, il faut prévoir à l'avance son repas du soir.

• Nous partons sous un ciel grisé et prenons la petite route devant le camping, la route serpente dans la forêt. On se pose pour déjeuner à Olden qui porte bien son nom : bâteaux de croisière et touristes de plus de 70 ans. On traine, petite journée de roulage en vue, on en profite.
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  Les nuages qui nous suivent jouent à cache-cache avec le soleil et ça permet juste de sublimer les paysages parce que le ciel bleu, c’est sympa mais c’est plat...

  On reprend la route, ça serpente, ça balance, on monte en altitude. On se fait plaisir sur un col même si il y a un peu de monde. Intersection en haut : la route est petite, les épingles sympas, la neige est au nord de la route et tout d’un coup la route se transforme en graviers.
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  On attaque Geiranger, puis Trollstigen. A nouveau les nuages noir soulignent les paysages et on comprend sans problème d’où vient la mythologie Norvégienne.

Andalsnes à Bodo - 3 jours

• Distance : 1 218 KM

• Difficulté : 3/5

• route

• Départ sous un ciel gris a 7 h du matin pour une étape longue (480km) et l’objectif de ne pas arriver trop tard car nous sommes accueillis par un moto club norvégien pour la nuit.

  Nous allons tester le grand huit du pont de l’Atlantervegen, qui commence par une petite route de bord de mer très jolie puis nous abordons le pont et l’effet est saisissant. On ne sait pas vraiment où va la route. On s’arrête après, on le refait dans l’autre sens pour voir.
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  On continue l’enchainement de ponts et tunnels. Le temps se maintient mais après avoir rejoint la terre ferme, toute l’eau des fjords semble nous tomber sur la tête et sous les roues. Les équipements de pluie font bien leur boulot.

  On continue de rouler sous la pluie mais les routes sont inintéressantes donc pas de déception à avoir. 20km avant le moto-club, le ciel s’éclaircit et quand on arrive on a même le karcher à disposition pour laver les motos.

• 3 ferries à prendre dans la journée avec beaucoup d’attente entre chaque rotation. On part plus tard que prévu du moto club et on enquille la E6 Steinkjer. E pour européenne c'est a dire un équivalent de nos nationales avec camions ...
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  On commence la route scénique Helgelandskysten, les routes et paysages sont magiques. Avec les ferrys à parfois quelques kilomètres d'intervalle on se retrouve toujours avec les même compagnons de route, on échange sur nos roadbooks et aventures et on se suit sur les routes.
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  Au final on a eu l’impression de passer notre journée à attendre mais on a quand même fait 380km sur des routes magnifiques! Le temps s’est maintenu, les nuages ont joué a cache-cache avec les paysages, la température est remontée mais le petit vent glacial sur les ferrys...

• Lever sous les nuages mais après le petit déjeuner le ciel s’éclaircit. On charge sous un ciel bleu moutonné par 11 degrés et on a trop chaud sous l’équipement! C’est qu’on sera à la bonne température sur les motos.
  
  On roule tranquille et on arrive 10 minutes en retard au premier ferry, 50 minutes à attendre et on voit arriver le motard danois d’hier. On commence a bien rouler sur une belle route, mais avec des paysages pareil je ralentis. On s’arrête a un espace panoramique, puis un deuxième, c’est fou, on enchaine les paysages de cartes postales. Au ferry suivant les personnels de bord nous donnent des sangles pour attacher.
  
  On s’installe sur les fauteuils dans la cabine, je sors prendre des photos et nous passons le cercle arctique et son monument sur la berge.

  
  On descend du ferry, on s’en prend encore pleins les yeux, on s’arrête, on roule, on s’arrête... Au Saltstraumen, rencontre de 2 fjords qui donnent naissance à des tourbillons et des courants à 20 noeuds. Puis hôtel a Bodo.     

Bodo - Les Lofoten - Tromso 2 Jours +1

• Distance : 649 KM

• Difficulté : 3/5

• Route

• Le danois renconrté sur les ferrys précédents connaissant bien la Norvège, je lui avais demandé pour le ferry Bodo-Moskenes (4h de traversée) envisagé mais non réservé pour aujourd’hui. Il me le déconseille et me parle d’un ferry à Bognes avec 1h de traversée.

  On arrive en avance pour le ferry, on se met devant et on attend au soleil avec les lunettes indice 4 et la crème solaire 50... il fait entre 12 et 16 degrés depuis ce matin, un temps idéal.

  Et les paysages, ai-je besoin de vous en parler?? Difficile de savoir où donner de la tête entre les routes qui serpentent, les sommets enneigés, l’eau des fjords qui pétille sous le soleil.

  Sortis du ferry, des courses qui rentrent au chausse pieds dans les bagages et on arrive au camping, avec les clés de la hytte accrochées à la cabane d'accueil, fermée.
  

• Jour off aux Lofoten, nous ferons quand même 450 km sous une tempête de ciel bleu. Visite du musée viking. Pas de road book disponible, nous sommes descendus jusqu'à A.
  

• On avait préparé 2 variantes et finalement on en prend une troisième.

  Pas d’Andoya et ferry car cela nous ferait arriver trop tard et pas directement par les terres et la E6. On commence la E6 puis on prend les chemins de traverse, et le GPS nous fait prendre un ferry, ah c’était pas prévu! Hier devait être le dernier, bon celui-ci sera le dernier alors!

  On continue la route E6 qui serpente bien, et fait une petite pause photo au polar parc, les deux radins qui vont se positionner à l’entrée du parc pour faire une photo et repartir.

  Puis on quitte la route principale pour une petite route sympa mais défoncée. Nous arrivons enfin chez les motards norvégiens qui nous accueillent chez eux.

• Nous discutons trajet et ils nous conseillent de modifier l’itinéraire du lendemain pour passer par Tromso.

  Pour les paysages, je n’ai plus de qualificatifs et les rétines explosées devant tant de beauté. On sent tout de même que les paysages ont profondément changé depuis les Lofoten, c’est plus le nord, difficilement descriptible comme sensation.
  

Tromso - Le cap Nord 2 jours +1

• Distance : 714 KM

• Difficulté : 3/5

• route

• Comme conseillé par nos hébergeurs motards, nous partons vers Tromso prendre le téléphérique pour voir la ville d’en-haut (c’est une île) et la cathédrale de glace. Une visite discrète pendant l’office, célébré par une femme et on reprend la route.

  Après un premier ferry, pause déjeuner panoramique et deuxième (et normalement) dernier ferry des vacances et on arrive juste à temps avant le départ .

  Les paysages sont encore magnifiques et les montagnes enneigées qui dépassent du bord du ferry ...il fait 20 degrés mais le vent nous rafraichit bien quand on roule. Il faisait 0 la semaine dernière nous disent les locaux, le temps est exceptionnel!

  La neige et assez présente même si elle ne va pas jusqu'au bord de la route. La E6 est très belle,  et nous croisons nos premiers rennes. En négatif, les mouches ont fait leur apparition, dès qu’on s’arrête ça vrombit de partout On finit le book tranquillement. Arrivés à l’hôtel, dîner dans Alta (carpaccio de renne pour moi: très fin, très bon)
  

• Enfin le grand jour!! Les paysages ont radicalement changé, forêts typées bouleaux, ou pas d’arbres. A l’embranchement on tourne a gauche alors que la route principale est a droite et on va (encore) faire une route scénique.

  Avant de rejoindre la côte, la route est droite dans une végétation basse (petits arbres et herbe/mousse). On aborde la côte et la route scénique et c'est magique : la roche grise émerge de l’eau, elle semble se découper comme de l’ardoise.

  Les norvégiens ne font vraiment pas semblant avec leurs routes scéniques, toutes différentes, toutes belles à couper le souffle.

  La route serpente le long des fjords et des moutons qui dorment sur le côté. On arrive au bout de la route, déjeuner sandwich à l’arctic view indiqué dans le centre ville. 5km : la moitié c’est de la piste avec montée et descente assez raide.

  On refait les 50km de route scénique jusqu’à l’intersection, avec rennes, moutons et paysages. Le changement de sens change toute la perspective.
  

• On attaque les 120 derniers km avant le Cap Nord, route côtière beaucoup moins belle que Havoya, quelques rennes très habitués aux voitures. Des tunnels dont le dernier de 7 km.

  Arrivés sur l’ile, on refait les pleins, pressions de pneus, nettoyage de phares. La route est sauvage même si elle doit être très fréquentée.

  On arrive au Cap Nord après 470 kms dans la journée, 6668km et 93h depuis le départ.

  Malheureusement, il est impossible de mettre les motos au pied du globe. On fait quelques photos ; c’est calme. On est arrivé au but! On fait les vrais touristes même si d’un coté on a préféré notre déjeuner seuls au monde face à la mer de Barents.

  Petit ride de nuit, le soleil est caché par les nuages puis se dégagent. si vous voulez savoir la claque qu’on se prend quand les nuages se dégagent et qu’on découvre le soleil rougeoyant dans le ciel, face à la lune à 2h du matin, il va falloir faire le déplacement : c’est indescriptible.

• Le lendemain, journée pause avec balade vers Gesvaert (pas de RB)
  

cap nord - tana - Vardo 2 jours

• Distance : 700 KM

• Difficulté : 3/5

• route

• Le temps s’est couvert pour notre départ. Comme toujours, la même route dans chaque sens nous offre des paysages différents, soulignés par les nuages et le soleil.

  Une grosse averse nous fait nous habiller en mode bibendum et nous garderons ce style pour tout le reste de la journée, car cela sera une alternance de grosses averses. La route est la seule pour relier l’est. Pourtant nous croisons peu de monde, nous faisons même 12 km sans croiser de véhicule.

  Les paysages ont changé et dans 7 jardins sur 10 est stationné un quad 6X6 ou une moto neige! Nous longeons la rivière Tana qui est la frontière avec la Finlande. Nous la traversons pour faire le plein et sommes attaqués par les mouches et les moustiques, c’est infernal et la chaleur des moteurs les attirent, il y en a même un qui a réussit a me piquer a travers mon cuir!

  Nous retraversons frontière et rivière et finissons notre journée de 430km dans le airbnb où les ouvriers finissent de goudronner l’allée à 1 heure du matin.
  

• Pause a Tana bru pour faire la route Varanger. Petit trajet de 300 km prévu pour aller au bout de la route et revenir, oui c’est tellement désertique qu’il n’y a qu’une seule route! Elle longe la côte,  et comme d’habitude on s’émerveille des paysages changeants, désertiques, rocailleux, sablonneux même.

  Je vous avoue, j’ai l’impression d’écrire toujours les même choses mais chaque paysage est différent et beau. Petite pause café au bord de l’eau, nous continuons la route croisons des moutons mais pas de rennes, visiblement les territoires sont bien définis.

  Nous allons jusqu’à Vardo sur son île, découvrons le bateau viking sculpture et rejoignons le centre ville pour manger. Centre ville en fête!  Nous faisons le tour du marché au son du groupe local, essayons des chapkas en fourrure, et admirons les poupées russes en présentation.

  Même si nous sommes encore en Norvège, l’influence slave est présente. Nous rentrons avec le beau temps, et après 300 km de balade cool.

Tana - boden par la Russie et la finlande 2 jours

• Distance : 1 000 KM

• Difficulté : 3/5

• route

• Réveillés cette nuit par la pluie intense, nous partons sous le gris mouillé et le ciel s’éclaircit avec le paysage qui change.

  Nous passons des vallons rocailleux à des vues plus vertes puis de la pierre, nous arrivons a Kirkenes et allons jusqu’à la frontière russe pour faire une photo. Nous repartons de ce cul de sac pour rejoindre la Finlande. Nous mangeons dans un petit café au bord de la route. Quand le menu est essentiellement composé de viande de renne, on comprend vite où on est.

  La chaleur fait son apparition, et nous empruntons la route 971 qui vallonne et serpente entre les lacs. Attention aux rennes qui sont partout, nous sommes vraiment entrés sur leur territoire. Nous aurons même un embouteillage dû à un troupeau qui se balade sur la route. Les locaux roulent et ne freinent pas forcement.

  En deux roues la vigilance est de tous les instants. Arrivés à notre point de chute en Finlande, nous sommes au pays du Père Noël, et du tourisme du Père Noël.
  

• Départ de Saariselka, qui doit être très touristique en hiver. Autant les routes de la veille étaient vallonnées, autant celles du jour sont droites et plates, entourées de forêt. Les rennes se font plus rares.

  Nous refaisons le road book sur une table de station-service. La carte papier indique route secondaire, le gps indique route jusqu'a la moitié puis néant... c’est une route non revêtue, gravillonneuse mais praticable, pas trop d’ornières, pas trop de trous. Nous reprenons la route goudronnée.

  Nous mangeons avant la Suède et faisons un arrêt plein à la frontière et continuons sur nos routes secondaires, nous nous arrêtons tremper les mains dans un lac qui nous fait très envie car il fait 32 degrés.

  Alors la route secondaire suédoise est peut être bitumée mais elle est pourrie! On essaye de naviguer entre les affaissements, raccords et soulèvements de bitume. Nous arrivons à l’hôtel après 550 km sous la chaleur, nous avons pris 15 degrés en une journée, ça calme.
  

Traversée de la Suède - 2 jours

• Distance : 1 150 KM

• Difficulté : 3/5

• route

• Nous partons de Boden à la fraiche et roulons tranquillement dans un paysage qui ne changera plus beaucoup: des forêts, des lignes droites et des lacs immenses.

  Ça me fait penser aux Vosges mais à plat , comme si la Beauce et les Vosges avaient fusionné. Je croise un renne dans un virage, ce sera le seul de la journée.

  Nous alternons voies principales et secondaires mais toujours des lignes droites et croisons énormément de voitures américaines des années 50-60 : certaines tirent des caravanes! Au prix de l’essence ici, avec un véhicule qui consomme 20l/100 seul, je n’ose pas imaginer avec la caravane en plus. 

  Nous continuons la route, la chaleur monte progressivement, de correcte, elle passe à chaud au milieu d’après midi pour finir à 32 a notre arrivée au logement, qui se trouve en haut d’une colline et bénéficie d’air frais et d’une vue magnifique. Le logement est une ferme d’élans (moose garden) - 640km aujourd’hui.
  

• Au départ du logement nous essayons de négocier une petite visite des élans. Nous papotons avec le voisin de bungalow, un motard danois. Nous voilà partis ... sur les lignes droites de Suède.

  Bon un peu monotones je vous avoue, c’est joli mais après la diversité que l’on a eu, on peut se lasser. Nous tombons sur une petite route sympathique qui tourne un peu dans les arbres, ça nous sort des grands axes et ça fait du bien au moral de viroler un peu. 

• Petite pause déjeuner au milieu de la forêt dans une superette de 50 m² qui fait aussi snack. On pensait être au milieu de nulle part et pourtant il y a énormément de passage à ce commerce! La route continue et rejoint les grands axes puis tombons sur un coin qui nous rappelle le Morvan.

  Les dernières routes sont très sympas et nous rappellent un peu le Sussex, nous longeons des lacs. Ça virole, ça tourne ça whooooops, on y va cool quand même nous avons déjà 500km dans les roues et il en reste 100 pour ce soir. 605km dans la journée.
  

Fin de la suède et traversée du Danemark 2 jours

• Distance : 800 KM

• Difficulté : 3/5

• route - autoroute

• Départ sous la pluie. Arrêt 2km plus loin pour la photo des 10000km (depuis le départ) sur le break out. Et ensuite, même si la météo n’est pas avec nous, la route est très agréable. C'est une petite route de campagne dans les arbres. Arrêt essence pendant laquelle je mettrai mes gants hivers car mes gants mi-saison me donnent la sensation d’avoir les doigts mouillés, c’est juste le froid, il fait 10 degrés. Et pression de pneus avec un système portatif qui se recharge sur sa base. 

  
  

  La pluie s’arrête et les routes deviennent séchantes. Mais toujours 10-12 degrés. Nous alternons entre bois et prés, un peu à la campagne normande. Arrivés à l’étape du soir.

• Départ à 12h. Nous nous prenons une bonne saucée sur l’autoroute, de celles qui vous trempent en quelques minutes et qui commencent au moment où on dépasse l’aire qui nous permettrait de nous habiller.

  Nous continuons sur l’autoroute et faisons un peu d’interfile car l’autoroute est coupée et tout le monde doit sortir à cause d’un camion qui s’est couché sur le séparateur central. Nous profitons de la station juste à la sortie pour regarder le gps et manger un peu et nous rencontrons les deux seuls motards français que nous aurons croisé des vacances.

  Nous échangeons un peu. Ils reviennent aussi du Cap Nord : ils ont fait la boucle dans l’autre sens et y étaient 3 jours avant nous. Le temps de la pause et l’autoroute est dégagée, nous reprenons la route vers le Danemark et les ponts qui sont impressionnants.

  Nous reprenons une bonne averse Nous arrivons tardivement a l’hôtel du soir mais en partant a 12h et avec 500km, difficile de faire autrement!