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Moi c'est Franck, motard depuis 43 ans avec pratiquement que des trails ou pseudo-enduro.
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Des voyages aussi bien achetés chez des voyagistes (Ladahk, Pérou) qu'organisés (Grèce, Islande, Balkans) avec mon épouse ou en solo avec mes acolytes de pistes (TransPyrénées, TransAlpes, Vulcano, Gévaudan....). Une moto pour les voyages et le quotidien (1200 GSA de 2010) , une autre pour les chemins (690 enduro)...
J'ai peur de la vitesse alors je compense avec les chemins où j'aime rencontrer des bergers, des randonneurs, des paysans enfin.... des personnes réelles.
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Un voyage à moto ce sont des rencontres et de l'enrichissement culturel car tant qu'à faire des milliers de kilomètres, il faut comprendre les us et coutumes du pays (plutôt que de seulement le traverser...).
Pays assez méconnu, sauf au travers des films pour la mafia, l'Albanie est une destination ayant un passé culturel assez riche et des pistes magnifiques qui sont réalisables en maxi trails. Le tracé reprend une partie du Trans Euro Trail largement modifié pour se rendre dans des sites qu'il faut absolument visiter !
Le coût de la vie ainsi que l'accueil de la population en font une destination intéressante pour celui qui souhaite se tester dans une aventure hors de l’hexagone.
Les prix des chambres sont ridiculement bas, entre 30 et 50 €, avec un confort équivalent à un très bon 3 à 4 étoiles.
La nourriture est excellente avec un repas à moins de 10 €. Les restaurants au bord des routes, dans les villages, les villes sont toujours excellents avec de l'agneau cuit à la broche, des boulettes.....Une cuisine méridionale comme j'aimerais en trouver encore en France.
L'essence se trouve facilement à un prix comparable à la France. Attention, les traceurs colorés de l'essence peuvent marquer les plastiques du réservoir. Cela fini par partir mais cela peut prendre 6 mois.
L'Albanais, il en reste encore en Albanie qui n'a pas fuit le pays suite à la chute du régime de Hoxha en 1991, fera tout pour vous aider.
Lorsque nous sommes arrivés à Girokaster à une heure assez avancée, l’hôtel était plein. Nous avons pu dormir chez l'habitant; ce qui a été une expérience assez drôle (nous traversions la salle à manger pour prendre nos douches).
2.7 millions d'habitants et plus d'un million d'albanais vivant hors du pays. La chute du régime maoïste d'Hoxha a créé une ruée vers l'extérieur sur ce pays qui était l'un des plus fermés du monde.
La culture du cannabis pèse entre 30 et 50% du PIB du pays.
Le bac sur le canal de Butrint est à lui seul une aventure !
Tiré par un câble, un radeau qu'Indiana Jones a personnellement adoubé, te fera découvrir la navigation d'un autre siècle.
Le site de Butrint, classé au Patrimoine Mondial de l'Unesco.
Une découverte où tu imagines le génie romain laissé à l'abandon par les civilisations normandes puis ottomanes.
Habité depuis les temps préhistoriques, le site de Butrint fut successivement le siège d’une colonie grecque, d’une ville romaine, puis d’un évêché.
Après une époque de prospérité sous l’administration de Byzance, puis une brève occupation vénitienne, la ville fut abandonnée par sa population à la fin du Moyen Âge à cause de la présence de marécages voisins.
Le site archéologique actuel est un conservatoire des ruines représentatives de chaque période du développement de la ville.
Blue Eye
Au Sud de l’Albanie, à Finiq se trouve ce spectacle éternel du Blue Eye. La source souterraine se remplit jusqu’à une cinquantaine de mètres en profondeur, voire plus. Elle est la mère de la rivière Bistricë, qui serpente l'Albanie du sud sur 25 km pour ne faire qu’un avec la mer Ionnienne.
Sous les ombres d’une végétation généreuse, l’œil semble admirer le ciel. Une vue de haut des 180 ha de l’ensemble de cette aire protégée soutient un paysage époustouflant, avec ce trou bleu d’une dizaine de diamètre.
Dans les temps anciens, le lieu était un temple naturel. Les privilégiés pouvaient y goûter cette eau limpide. On y vénérait l’intelligence mystérieuse de la nature.
Berat
La « ville aux mille fenêtres » vous accueille dans une région vallonnée traversée par la rivière Osam à une cinquantaine de kilomètres de la mer Adriatique.
Berat est une des plus vieilles villes d'Albanie , dont le riche patrimoine est soigneusement préservé.
Gjirokastër
Tandis que sa citadelle classée au Patrimoine mondial de l'UNESCO trône sur les pentes des montagnes de Gjerë, un patchwork de terres agricoles se tapit à ses pieds, rejoignant à l'horizon les immenses plaines de la vallée du Drino.
Bienvenue à Gjirokastër , une cité albanaise qui allie histoire et nature pour charmer ses visiteurs.
Les pistes de la vallée du Drin
La vallée du Drino offre un savoureux mélange de nature et d’histoires. Au cœur d’un paysage verdoyant ponctué par une rivière, découvrez certains des plus beaux trésors archéologiques de l’Albanie, dont la splendide cité antique d’Antigone.
Aucun visa nécessaire, juste une carte d'identité. A noter qu'il ne faut pas hésiter à remonter la file de camions et voitures pour passer la douane entre la Grèce et l'Albanie ou le Montenegro et l'Albanie.
Le pays est extrêmement sûr à partir du moment où, sur les pistes de montagne, on s'assure que l'arrière plan de la photo n'est pas un champ de culture pour amateur de reggae...
Sur la route il faut rester attentif. Le permis de conduire n'a qu'une vingtaine d'années et les véhicules sont soit d'un autre âge, soit avec des plaques étrangères donc pas toujours assurés.
Éviter de circuler la nuit et faire attention aux véhicules qui freinent au dernier moment avant de tourner sans clignotant.
Le district d'Elbassan avec son usine sidérurgique abandonnée digne d'un film d'épouvante. L'histoire de ce site industriel est tout aussi épouvantable
Qafë Boti - Girokaster
Distance : 226 KM
Difficulté : 2/5
route et pistes
Comme indiqué en préambule, il faut remonter la file de camions et voitures qui attendent de passer le poste frontière greco-albanais. Après la frontière, c'est la découverte d'un autre monde, surtout si le parcours ne passe pas par le littoral.
Nous avions vu qu'une base de la Marine albanaise (Porto Palermo) était abandonnée au nord de Sarande. Il y avait eu des URBEX assez sympa dessus, base qui ressemblait à un site d'un James Bond avec son entrée dans la falaise....Sauf que la base avait été réactivée avant notre arrivée. Philippe souhaitait descendre à pied pour s'en approcher mais je me suis dit que notre voyage allait se terminer dans une geôle type Midnight express.
Afin de gagner du temps entre Porto Palermo et Girokaster nous avons emprunté une piste qui avait l'air sympathique. Sauf que 10 kilomètres après l'avoir empruntée elle était effondrée.
Nous avons passé les premières difficultés (avec Philippe ou moi pour assurer que la moto ne tombe pas dans le vide) mais avons du renoncer en retournant les motos sur les cylindres !
Butrint est un site incroyable. Les grecs ont colonisé le site, les romains ont apporté leur maitrise d'ingénierie, les normands et ottomans l'ont fait retourner à l'âge de pierre. Le bac est un moment d'anthologie pour traverser la rivière avec en souvenir le sourire du passeur.
Arrivée à Girokaster : la ville opérera son charme avec ses petites rues pentues en pavés. C'est également plein de petits restaurants où l'on se régale.
télécharger la trace gps
Girokaster - Elbassan
Distance : 165 KM
Difficulté : 3/5
Majoritairement pistes et quelques routes
La remontée sur la vallée du Drin (route) qui reste l'un des derniers fleuves sauvages d'Europe car il n'a aucune infrastructure hydraulique sur son cours.
Les très belles pistes désertes donnant sur une nature préservée.
Méfiance quand même car c'est sur l'une d'elles que je me suis fait embarquer par la moto avec en prime la seule chute du séjour. Cette région regorge de plantations planantes. Attention de ne pas s’arrêter près d'un champ car le paysan albanais est assez soupe au lait surtout si on commence à photographier ses cultures!!
Faire attention aux serpents qui ont la fâcheuse habitude à se lover au soleil sur les coins où tu penses déjeuner en pleine nature. Il y en a encore beaucoup dans la région, signe que c'est resté sauvage (chez nous les chats ont malheureusement nettoyé la campagne).
La ville de Berat et sa forteresse sont à visiter. C'est surtout la vue de la ville depuis la berge opposée qui permet d'embrasser la plus belle vue du site. Après Berat, ce sont les bunker abandonnés d'Hoxha qui sont particulièrement visibles le long du périple. De l'individuel au collectif, une rumeur disait qu'il y en avait plus que d'habitants dans le pays.
télécharger la trace gps
Elbassan - Lezhe (puis Shkoder pour passer au Montenegro)
Distance : 225 KM
Difficulté : 3/5
pistes
Pour débuter, une piste de 100 kms dans les montagnes albanaises ! Une excellente surprise de traverser des villages un jour de marché ou de s’arrêter prendre un café dans un bar improvisé. Nous nous attendions à de la route.
La vallée verdoyante et encaissée de Bulqize où la vie s'est arrêtée au XIXème siècle.
Nous traversons des villages dans l’indifférence totale des villageois qui pourtant ne doivent pas souvent voir des étrangers. Dans ces villages, la charrette tirée par des chevaux remplace la Clio. Arrivée à Peschkopi, nous n'avons pas trouvé l'entrée de la piste et compte tenu de l'heure tardive nous avons préféré rejoindre Lezhe par la route.
télécharger la trace gps
Les maxi trails sont parfaitement adaptés à ce parcours
La vallée de Bulquize sauvage et belle
Quand tu découvres que la piste n'existe plus et que tu dois retourner ta moto...
Le déjeuner peut être acheté au bord de la route et c'est toujours excellent comme ce BBQ sur un rond point (oui sur et non à coté)
Butrint, site inscrit à l'Unesco. C'est surtout le bac pour rejoindre le site qui vous laissera des souvenirs.
La base secrète et soit disante abandonnée de porto Palermo digne d'un film d'espionage
La piste au nord d'Elbassan, 100 km au travers de vallées et de villages
Un des nombreux serpents du pays, bien lové entre des pierres réchauffées par le soleil d'été
Le blue eye, une résurgence lipide et fraiche qui porte très bien son nom
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